La France en récession, la droite réclame des mesures de compétitivité

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www.boursier.com , modifié à
François Hollande doit justement se rendre à Bruxelles pour s'expliquer sur les prévisions de croissance et d edéficit...

La France est officiellement entrée en récession au premier trimestre 2013, le PIB en volume ayant reculé de -0,2%, après -0,2% sur les trois derniers mois de l'année 2012, d'après les données publiées ce mercredi matin par l'INSEE. Pour mémoire, le gouvernement table sur une progression du PIB de +0,1% cette année alors que pour le moment l'acquis de croissance 2013 est de -0,3%... Vers un changement de cap A droite, les élus réclament un changement de cap compte tenu de la situation économique dégradée du pays. "L'overdose fiscale a tué la croissance. (François) Hollande doit changer de politique", écrit l'ancienne ministre du Budget, Valérie Pécresse sur son compte Twitter. "La récession est d'abord un problème français (...) c'est une partie de la responsabilité des gouvernements depuis quinze ans (...) nous avions engagé (...) des réformes pour améliorer la compétitivité du pays (..) que le gouvernement de François Hollande a stoppé", a renchéri l'ancien Premier ministre François Fillon sur 'L'Opinion.fr'. Il appelle le chef de l'Etat à prendre des mesures favorables à la compétitivité. De son côté, le centriste François Bayrou a réclamé ce mercredi matin sur RMC, "une unité nationale pour conduire la politique de restructuration du pays". "Ce n'est pas une surprise (...) c'est une raison supplémentaire pour dire qu'il faut mettre la priorité sur l'emploi (...) en fixant un cap : quelles filières d'avenir ? Quels investissements", a estimé pour sa part le leader de la CFDT, Laurent Berger au micro de RTL. Réunion à Bruxelles François Hollande doit justement se rendre cet après midi à Bruxelles. Il déjeunera en compagnie du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, et d'une vingtaine de commissaires. Objectif : s'expliquer sur les dernières prévisions de la Commission, qui a accordé deux années de plus à Paris, jusqu'en 2015, pour respecter son objectif de ramener le déficit public à 3% du PIB, et ce, pour ne pas pénaliser la faible reprise de l'économie... La France devra donc présenter ses réformes structurelles - retraites notamment - pour ne pas s'attirer les foudres de Bruxelles...