La France devra justifier sérieusement son dérapage budgétaire, prévient l'Eurogroupe

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www.boursier.com , modifié à
Le gouvernement a reporté son objectif de réduction du déficit à 3% du PIB...

La France va devoir fournir de sérieuses justifications pour obtenir un report de calendrier concernant la réduction de ses déficits, a prévenu jeudi, le nouveau président de l'Eurogroupe, Jeoren Dijsselbloem. Examen de passage La semaine dernière, François Hollande a indiqué que le déficit de la France serait sans doute de 3,7% fin 2013 contre un objectif initial de 3%, conformément aux exigences du pacte de stabilité européen. "Les Etats dont les objectifs ne sont pas tenus cette année devront donner des explications très précises prouvant qu'il y aura des mesures exceptionnelles afin de pouvoir atteindre les objectifs budgétaires dans les années à venir ", a prévenu le président de l'Eurogroupe. "Comme tout autre pays, la France sera jugée à l'aune de ces critères : Que fait-t-elle en plus pour atteindre ses objectifs le plus rapidement possible ? Que fait-elle pour ses réformes structurelles ? (...) c'est sur cette base qu'une année supplémentaire sera accordée ", a-t-il ajouté. Des réformes structurelles en cours Paris doit soumettre son programme de stabilité à la Commission européenne dans les semaines à venir. Si le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici a assuré qu'aucune hausse d'impôt supplémentaire ne serait prise cette année, des économies seront réalisées en 2014. Sur la seule sphère de l'Etat, cinq milliards d'euros d'économies supplémentaires seront réalisées pour financer les mesures nouvelles et réduire les dépenses de 1,5 milliard d'euros, avait indiqué François Hollande. Les comptes sociaux seront eux aussi mis à contribution, à travers une réforme de la branche famille de la sécurité sociale. Une nouvelle réforme des retraites est également en préparation. L'assurance chômage, dont le déficit pourrait atteindre 5 milliards d'euros cette année, doit par ailleurs faire l'objet d'un examen d'ici fin 2013 par les partenaires sociaux. Ces pistes de travail seront-elles suffisantes pour convaincre Bruxelles ?