La FCPE tire la sonnette d'alarme : pas assez de profs et trop peu de places !

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www.boursier.com , modifié à
L'Education est devenue un des thèmes prioritaire de la campagne présidentielle...

Voilà une nouvelle qui risque de donner du grain à moudre aux candidats à l'élection présidentielle... Alors que l'Education nationale est l'un des principaux thèmes de cette campagne, la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) tire la sonnette d'alarme estimant que plus de 200.000 demandes d'inscriptions n'ont pu être satisfaites dans les établissements publics pour l'année scolaire 2011/2012... "Il est inadmissible de constater que 22% des enfants de moins de trois ans (soit 170.000) ne sont aujourd'hui plus scolarisés faute de places en maternelle (...), que les candidats qui ont échoué au baccalauréat sont de plus en plus nombreux à ne pouvoir redoubler dans leur établissement d'origine, que les jeunes de plus de 16 ans sont de plus en plus nombreux à ne pouvoir s'inscrire en bac pro faute de places", s'insurge la Fédération dans un communiqué publié mercredi. Hier, 'Le Républicain Lorrain' titrait "Système D pour recruter des profs". Pour pallier l'absence de professeurs, il n'est pas rare que les chefs d'établissements recrutent via des petites annonces. "Pour les représentants des parents d'élèves, cette pratique n'est que la résultante de la politique de suppression des postes de fonctionnaires", peut-on lire dans les colonnes du quotidien régional. Face à cette situation, les candidats ne manquent pas de propositions, parfois jugées irréalistes. François Bayrou (Modem) a présenté en février pas moins de 30 mesures en faveur de l'Education. Il propose notamment de maintenir le nombre d'enseignants et de reconstruire une année de formation des enseignants, en alternance avec exercice dans la classe et transmission de l'expérience d'autres enseignants. Le candidat socialiste François Hollande propose pour sa part la création de 60.000 postes sur 5 ans, dans l'Education nationale, ce qui lui a valu de vives critiques en période de réduction des déficits. La candidate écologiste, Eva Joly préconise "seulement" 20.000 nouveaux emplois de professeurs et personnels éducatifs dans les zones d'éducation prioritaire. Jean-Luc Mélenchon suggère pour sa part le rétablissement des postes supprimés dans l'Education nationale, ainsi qu'une hausse de 50% de l'investissement de l'Etat dans l'enseignement professionnel. Nicolas Sarkozy adopte une stratégie toute autre : le maintien du principe du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux dans les collèges et lycées mais propose d'augmenter le temps de travail des enseignants de 18 à 26 heures par semaine.