C'est une surprise : la Chine a annoncé mercredi un déficit de son commerce extérieur pour le mois de mars, c'est-à-dire qu'elle a plus importé qu'elle n'a exporté. Une situation inhabituelle pour le premier exportateur mondial qui laisse augurer une tendance : la Chine n'est plus seulement l'atelier du monde, elle est en train de devenir un important consommateur, ce qui pourrait profiter à l'économie mondiale et donc aux exportations européennes.
Un déficit commercial de 800 millions de dollars. Selon les chiffres des douanes chinoises, les importations ont plus vote augmenté (+14,1% sur un an à 183,07 milliards de dollars) que les exportations (+10% à 182,19 milliards de dollars). Résultat, un inhabituel déficit commercial de 880 millions de dollars, même s'il reste modique par rapport au poids économique de la Chine.
Deux conséquences. Les analystes tirent deux conclusions de ces chiffres : cela montre que la croissance chinoise est en train de ralentir mais aussi que sa consommation ne cesse d'augmenter. Si les Chinois consomment avant tout chinois, cela peut aussi bénéficier aux exportateurs européens. Un relais de croissance bienvenu en ces temps de crise.