La CGT et FO appellent à la mobilisation contre le projet de loi sur "l'accord emploi"

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
Le texte transposé en projet de loi sera présenté cette semaine en Conseil des ministres

La loi transposant l'accord sur l'emploi - censé être un compromis entre flexibilité et sécurisation des parcours professionnels - conclu entre patronat et trois syndicats  le 11 janvier dernier, sera présenté en Conseil des ministres ce mercredi. Force Ouvrière et la CGT, qui n'ont pas approuvé le texte comptent bien faire entendre leur voix. Elles ont appelé à des rassemblements, manifestations et arrêts de travail partout en France ce mardi. Les syndicats de la Fonction publique FSU et Solidaires se sont associées au mouvement. Un accord "d'accompagnement de l'austérité", pour FO "Il n'est pas anodin (...) que la Commission européenne et l'agence de notation Standard & Poor's se félicitent de cet accord dont elles considèrent, pour la première, qu'il s'inscrit dans la volonté de réduire les déficits et de flexibiliser le marché du travail, et, pour la seconde, de rassurer les marchés financiers", estime le leader de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, pour qui cet accord est "un accompagnement d'une politique globale de rigueur ou d'austérité". La CGT évoque de son côté "un accord de régression sociale". Un texte pour les salariés, selon la CFDT A l'inverse, le leader de la CFDT, Laurent Berger, qui a approuvé le texte, défend un accord qui "donne des droits nouveaux pour les salariés (complémentaires, droit d'assurance chômage rechargeable...) et qui permet le dialogue social pour maintenir l'emploi plutôt que de le supprimer, chacun prend ses responsabilités". "Un accord c'est un compromis (...) C'est une erreur de croire que cet emploi fait la part belle aux entreprises (...) il permet d'apporter un certain nombre de réponses positives", a-t-il expliqué ce matin sur le plateau de i-Télé. Ce projet de loi "vise à éviter les licenciements", a renchéri le ministre du Travail, Michel Sapin, sur RMC et BFM Télé. Quelques modifications ont été apportées, en concertation avec l'ensemble des organisations, y compris celles qui ne l'ont pas signé, a-t-il souligné. La loi sera "applicable début mai", promet-il.