L'hospitalité, c'est sacré (2)

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Comment ouvrons-nous notre maison ? Moins généreusement que les grandes figures bibliques, mais, tout de même, nous nous sentons responsables de nos visiteurs dès qu’ils franchissent notre porte !

Comment ouvrons-nous notre maison ? Moins généreusement que les grandes figures bibliques, mais, tout de même, nous nous sentons responsables de nos visiteurs dès qu’ils franchissent notre porte !

 

 

 

 

 

 

Elle nous concerne tous

 

Laissons de côté la question de l’hospitalité comme vertu collective qu’un peuple exerce à l’égard de l’étranger. Cette hospitalité nous concerne tous parce qu’elle concerne ce chez-soi collectif qu’est notre pays. Elle est régie et terriblement compliquée par tout un arsenal de lois qui nous engagent et soulèvent bien des questions de responsabilité individuelle et collective. Car, édictées par l’État, elles sont appliquées en notre nom.

 

Mais notre propos porte sur la maison. Tenons-nous en donc à l’hospitalité domestique.

 

 

 

 

 

Sainte et sacrée

 

On le sait, ce sont les grands textes antiques et la Bible qui fondent le devoir d’hospitalité envers l’étranger. Pour le judaïsme et le christianisme, l’hospitalité est sainte parce qu’elle reproduit l’hospitalité divine à l’égard de l’humanité. C’est un devoir aussi sacré que la charité. D’ailleurs, hospitalité et charité ont longtemps été, pour les chrétiens, des synonymes. Et, parce qu’elle oblige à voir dans l’autre ce qu’il partage avec nous – son humanité - plutôt que sa différence et son étrangeté, l’hospitalité est une mise à l’épreuve de la charité !

 

Indépendamment de notre foi, nous tenons toujours pour juste et vrai qu’il nous faut ouvrir notre maison à l’étranger. L’entreprise est difficile et risquée. Pourquoi faire un effort en faveur d’inconnus ? Pourquoi risquer d’en souffrir ? Mais, justement, les devoirs moraux ne vont pas de soi. Au contraire, ils représentent des victoires sur soi. Ils nous civilisent.

 

 

 

 

Inconditionnelle et risquée

 

L’hospitalité biblique est inconditionnelle et risquée. Elle représente même le plus grand risque. Elle choisit de donner, d’accueillir et d’offrir plutôt que de se retirer du chemin de l’étranger ou d’envisager un affrontement avec lui. Elle est un pari. Abraham, dit le texte biblique, habite une tente ouverte aux quatre points cardinaux. Il peut ainsi accueillir chez lui les passants de quelque direction qu’ils viennent et quelque soit leur origine. Il apaise leur soif, les nourrit et leur donne de l’eau pour se laver avant de les laisser dire qui ils sont et reprendre leur chemin. Abraham, comme tous les personnages hospitaliers de la tradition biblique, voit son hospitalité récompensée : il se voit promettre par Dieu une descendance malgré son grand âge. Mais la récompense n’est pas son motif. Il représente ainsi l’hospitalité parfaite.

 

 

 

 

 

Comment accueillir ?

 

Et nous ? Comment pratiquons-nous l’hospitalité ? Certainement pas à la façon d’Abraham. Et pourtant ! Dès que nous recevons chez nous des invités, nous estimons qu’ils ont des droits. C’est nous qui leur ouvrons notre porte et c’est également nous qui décidons que nous sommes responsables de leur confort, de leur bien-être et de leur sécurité tant qu’ils sont dans nos murs.

 

Nous voulons que notre maison soit réconfortante pour eux. Nous cherchons à les divertir. Nous veillons à être disponibles. Nous désirons qu’ils voient que nous mettons du cœur à tout cela. Et même lorsque nous les recevons, disons-nous, « sans cérémonie », « à la fortune du pot » ou « à la bonne franquette », nous partageons avec eux notre nourriture, nous les servons, nous conversons pour les mettre à l’aise. Et nous affirmons que nous faisons tout cela « par plaisir », parce que « c’est sympathique et agréable de passer un bon moment ensemble ». En somme, que faisons-nous ? Nous passons un contrat avec quiconque passe notre porte et ce contrat nous fait porter la responsabilité de son bien-être.

 

Et quand cette personne est chez nous, notre souci est de tisser des liens avec elle. Si elle est étrangère, notre souci se précise. Nous nous intéressons à qui elle est à son nom, à son pays, à sa langue, à sa famille. Nous accueillons un être humain et nous quittons une personne particulière, avec sa personnalité et son histoire. Nous faisons un peu comme Abraham. Mais nous ne sommes pas hospitaliers à sa façon et cela demande éclaircissement.

 

 

Découvrez les 6 autres chapitres de ce sujet.

L'hospitalité : tout le monde sait et ne sait pas ce que c'est (1)

L'hospitalité au sens courant, hier et aujourd'hui (3)

L'hospitalité mode d'emploi (4)

L'hospitalité : l'accueillant et l'accueilli (5)

L'hospitalité : ne faites pas comme chez vous (6)

L'hospitalité : Liberté, Egalité, Fraternité (7)

 

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