L'échec des négociations entre Dailymotion et Yahoo suscite les réactions

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Parmi elles, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici assure ne pas avoir été associée à la décision prise par Arnaud Montebourg.

Les réactions se succèdent, après l'échec des négociations avec Yahoo, sur une prise de participation dans Dailymotion. Le protectionnisme d'Arnaud Montebourg fait débat, alors que Pierre Moscovici assure ne pas être associé à cette décision. Le PDG de France Télécom, Stéphane Richard a d'abord réagi ce matin. Le site de vidéos en ligne "est une filiale d'Orange, et non de l'Etat ! C'est le groupe, sa direction et son conseil d'administration qui gèrent ce dossier", a-t-il martelé dans une interview accordée aux 'Echos'. Pour mémoire, l'Etat détient 27% de l'opérateur. Garder le joyau Dailymotion Visiblement, Yahoo a renoncé à prendre participation dans Dailymotion à hauteur de 75%, le ministre du Redressement productif étant intervenu de peur de voir cette start-up quitter l'Hexagone. Arnaud Montebourg a "exprimé son souhait qu'un partenariat entre Yahoo et Orange soit construit sur une base équilibrée, mutuellement bénéfique pour les deux entreprises". Pas plus, ajoutant qu'il est "attaché à créer les conditions optimales du développement international de Dailymotion". De son côté, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici assure ne pas avoir été impliqué dans cette décision. "Nous avons eu une conversation (avec A.Montebourg, ndlr) à ce sujet mais qui est restée extrêmement générale, il n'y a pas eu de réunion, de décision conjointe sur ce dossier", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. La porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem a quant à elle, défendu la position du ministre du Redressement productif. La situation amuse à l'étranger, suscite des réactions à droite Dans un billet, le 'Wall Sreet Journal' s'amuse ce jeudi de l'attitude du gouvernement français : "Si on ne leur donne pas la possibilité de grandir (aux start-up, ndlr), d'attirer les investissements et la concurrence, les petites entreprises restent petites pour toujours", écrit-il. "Je ne crois pas que ça soit en opposant Dailymotion au reste du monde, en travaillant dans notre coin, que la France rayonnera davantage sur les questions du digital, sur les questions d'internet", a déclaré de son côté l'ancien ministre UMP, Luc Chatel sur France Info. Son homologue, Henri Guaino se montre moins sceptique : "Qu'on ne vende pas tout aux Américains ou aux Chinois ne me paraît pas une mauvaise chose, on peut essayer de garder nos réussites et de les développer, (...) ça mérite qu'on y réfléchisse", a-t-il estimé sur la chaîne de télé 'Public Sénat'.