L'activité économique dans la zone euro devrait "rester faible", selon Mario Draghi

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La Banque Centrale Européenne a donc laissé inchangés, comme le prévoyaient une majorité d'économistes, ses taux directeurs...

La Banque Centrale Européenne a donc laissé inchangés, comme le prévoyaient une majorité d'économistes, ses taux directeurs à l'issue du conseil des gouverneurs tenu ce jour. Le taux principal demeure donc à 0,75%. La conférence de présentation de la décision a débuté à 14h30. "Compte tenu des prix élevés de l'énergie et de l'augmentation des impôts indirects dans certains pays de la zone euro, le taux d'inflation devrait rester supérieur à 2% pour le reste de l'année 2012. Il devrait ensuite tomber en dessous de ce niveau au cours de l'année prochaine et rester en ligne avec la stabilité des prix à l'horizon pertinent pour la politique. Conformément à cette image, le rythme d'expansion monétaire continue à être médiocre. Les anticipations d'inflation pour la zone euro restent solidement ancrées, en ligne avec notre objectif de maintenir des taux d'inflation inférieurs, mais proches de 2% à moyen terme. L'activité économique dans la zone euro devrait rester faible, même si elle continue d'être soutenue par notre politique monétaire et la confiance des marchés financiers s'est visiblement améliorée avec nos décisions concernant les OMT (Outright Monetary Transactions). Dans le même temps, le processus nécessaire d'ajustement des bilans dans une grande partie des secteurs financiers et non financiers ainsi que l'incertitude élevée continuent à peser sur les perspectives économiques. Il est essentiel pour les gouvernements de soutenir la confiance par la mise en oeuvre énergique de mesures nécessaires pour réduire à la fois les déséquilibres budgétaires et structurelles et de procéder à la restructuration du secteur financier", affirme Mario Draghi. "Le Conseil des gouverneurs reste fermement déterminé à préserver l'unicité de la politique monétaire et à assurer la bonne transmission de la politique monétaire à l'économie réelle dans la zone euro. Comme nous l'avons déjà dit, nous sommes prêts à mettre en place les OMT, qui aideront à éviter des scénarios extrêmes, réduisant ainsi clairement les préoccupations quant à la concrétisation des forces destructrices". "Le rythme de croissance devrait rester faible l'an prochain" "Le PIB réel de la zone euro PIB s'est contracté de 0,2%, en séquentiel, au deuxième trimestre 2012, après une croissance nulle au trimestre précédent. En ce qui concerne la deuxième moitié de l'année 2012, les indicateurs disponibles continuent à signaler une faible activité. Bien que les données de la production industrielle eurent montré une certaine résilience en juillet / août, les données d'enquête les plus récentes pour l'économie dans son ensemble, ne signalent pas d'améliorations vers la fin de l'année", poursuit le président de la BCE. "Le rythme de croissance devrait rester faible l'an prochain. Il continue d'être soutenu par nos mesures de politique monétaire standards et non standards, mais le processus nécessaire d'ajustement des bilans dans les secteurs financiers et non financiers et une reprise mondiale inégale continueront à ralentir le rythme de la reprise. Les risques entourant les perspectives économiques de la zone euro restent orientés à la baisse". "Pour résumer, l'analyse économique indique que l'évolution des prix devrait rester en ligne avec la stabilité des prix à moyen terme. Les autres politiques économiques mondiales doivent apporter une contribution substantielle afin d'assurer une plus grande stabilisation des marchés financiers et une amélioration des perspectives de croissance. Les réformes structurelles sont essentielles pour renforcer le potentiel de croissance des pays de la zone euro et améliorer l'emploi. L'action politique est également nécessaire pour augmenter la capacité d'adaptation des économies de la zone euro afin de compléter le processus en cours de correction des déséquilibres existants. Des progrès visibles ont été accomplis dans la correction des coûts salariaux unitaires et les déséquilibres des comptes courants. Toutefois, des mesures supplémentaires pour accroître la flexibilité du marché du travail et la mobilité du travail dans la zone euro doivent avoir lieu. Ces mesures structurelles doivent aussi être compléter et soutenir l'assainissement budgétaire et la viabilité de la dette. En ce qui concerne les politiques budgétaires, il est évident que les efforts de consolidation dans les pays de la zone euro portent leurs fruits. Il est crucial que les efforts soient maintenus pour rétablir des situations budgétaires saines, conformément aux engagements pris dans le cadre du pacte de stabilité et de croissance. La mise en pleine conformité avec le cadre de gouvernance et budgétaire européen, y compris la mise en oeuvre rapide du pacte budgétaire, enverra un signal fort aux marchés et renforcera la confiance dans la solidité des finances publiques".