L'OCDE estime que le chômage devrait légèrement baisser d'ici 2015

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www.boursier.com , modifié à
Mais sans retrouver ses niveaux d'avant-crise.

L'OCDE dresse mercredi un constat pessimiste sur l'emploi au sein de ses pays-membres dans les mois et les années à venir. D'après ses projections, le taux de chômage moyen devrait diminuer légèrement au cours des 18 prochains mois dans la zone, passant de 7,4% au milieu de l'année 2014 à 7,1% à la fin 2015. "Près de 45 millions de personnes sont sans emploi dans les pays de l'OCDE, soit 12,1 millions de plus qu'avant la crise. On estime à 202 millions le nombre de chômeurs dans le monde, et les emplois faiblement rémunérés et précaires sont encore bien plus nombreux", explique l'organisation. Le rapport souligne que le chômage de longue durée, s'il a probablement atteint un pic, n'en reste pas moins une préoccupation majeure. Un peu plus de 16 millions de personnes - soit plus d'un chômeur sur trois - était sans emploi depuis au moins 12 mois au premier trimestre 2014, un chiffre qui a doublé depuis le début de la crise. Les salaires stagnent Mais la crise a aussi de lourdes conséquences sur les salaires, qui n'ont quasiment pas augmenté depuis 2009. Dans certains pays particulièrement touchés comme l'Espagne, la Grèce, l'Irlande et le Portugal, ils ont même enregistré un recul de 2% à 5% par an en moyenne. "Toute l'échelle des salaires est touchée par ce fléchissement, mais le rapport souligne que la progression plus lente des salaires réels et la diminution des salaires dans certains cas entraînent de graves difficultés pour les travailleurs faiblement rémunérés", insiste l'OCDE. Le rapport souligne que le chômage de longue durée, s'il a probablement atteint un pic, n'en reste pas moins une préoccupation majeure. Relancer la croissance... Commentant ces mauvais chiffres, Angel Gurría, Secrétaire général de l'OCDE, met une nouvelle fois l'accent sur la nécessité de relancer la croissance. "Les gouvernements de tous les pays, y compris des grandes économies émergentes, doivent s'employer en priorité à renforcer la croissance économique. Pour y parvenir, le meilleur moyen consiste à mener des réformes structurelles en vue de favoriser la concurrence sur les marchés de produits et de services et, ainsi, d'accroître l'investissement, la productivité, l'emploi, les salaires et le bien-être".