L'Italie retrouve le chemin de la récession

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www.boursier.com , modifié à
La Banque d'Italie a déclaré le mois dernier que le PIB s'était contracté de 9% depuis le début de la crise financière en 2007.

C'est la troisième fois depuis 2008. L'Italie est entrée en récession au deuxième trimestre : le produit intérieur brut (PIB) a reculé de 0,2% sur la période avril-juin par rapport aux trois premiers mois de l'année, d'après la première estimation officielle publiée mercredi par l'institut national Istat. Une récession se définit par deux trimestres consécutifs de recul du PIB, et l'économie italienne s'était déjà contractée de 0,1% sur janvier-mars. Dans un entretien publié par le quotidien 'Il Sole 24 Ore' avant les chiffres officiels, le ministre de l'Economie, Pier Carlo Padoan, a déclaré qu'en dépit des signes préfigurant une croissance 2014 plus faible que prévu, l'Italie n'avait pas besoin d'un collectif budgétaire. Il a réaffirmé que le déficit public italien respecterait cette année le plafond de 3% fixé par l'Union européenne. "La limite de 3% ne sera franchie ni en 2014 ni en 2015", a-t-il assuré. La bourse en baisse Officiellement, le gouvernement table pour cette année sur une croissance de 0,8% et un déficit de 2,6% du produit intérieur brut mais Pier Carlo Padoan et le chef du gouvernement Matteo Renzi ont déjà reconnu que la situation était plus défavorable que prévu initialement. Ces propos ont nourri les spéculations sur la possibilité de nouvelles mesures afin de respecter le plafond de déficit. Même si l'Italie n'est plus l'une des principales sources d'inquiétude des investisseurs - grâce entre autres aux décisions prises par la Banque centrale européenne (BCE) - les statistiques publiées mercredi reflètent la lenteur des progrès accomplis par Rome pour résoudre les problèmes structurels du pays, en quasi-stagnation depuis plus de dix ans. La bourse de Milan a clôturé mercredi soir sur un repli de 2,7%. La Banque d'Italie a déclaré le mois dernier que le PIB s'était contracté de 9% depuis le début de la crise financière en 2007. Elle a ramené sa prévision de croissance 2014 à 0,2% seulement, s'alignant sur les projections du Fonds monétaire international (FMI) et de l'OCDE.