L'Italie prend de nouvelles mesures d'austérité

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www.boursier.com , modifié à
Le Premier ministre Mario Monti a annoncé dimanche un nouveau plan d'économie et de croissance de 30 milliards d'euros...

Le nouveau gouvernement italien a annoncé dimanche la mise en oeuvre d'un énième plan d'austérité et de croissance qui s'élève à 30 milliards d'euros. Le Premier ministre Mario Monti doit le présenter ce lundi aux deux chambres du parlement italien. "L'énorme dette publique de l'Italie n'est pas la faute de l'Europe, c'est la faute de nous autres italiens qui dans le passé n'avons pas fait suffisamment attention au bien-être de la jeunesse et des futurs adultes du pays", a-t-il déclaré hier, à l'occasion de la présentation du projet. Dans le détail, ce plan est composé de deux volets. Le premier, qui comprend des mesures budgétaires, doit permettre d'économiser 20 milliards d'euros sur la période 2012-2014, alors que le second volet, d'un montant de 10 milliards d'euros, regroupe des mesures incitatives pour la relance de la croissance et le soutien à l'emploi. Parmi les mesures phares qui pourraient être annoncées, figurent un allongement de la durée du travail pour un départ à la retraite à 66 ans d'ici 2018 ou une taxation spéciale sur les produits de luxe. Du côté des mesures "incitatives", Mario Monti a évoqué un assouplissement des heures d'ouverture pour les entreprises et commerces. En 2012, le gouvernement italien vise une contraction de son économie de 0,4% ou 0,5% et une croissance nulle en 2013. Des prévisions en ligne avec celles de l'OCDE, publiées la semaine dernière. Mario Monti semble d'ailleurs avoir suivi les recommandations de l'organisation qui avait appelé Rome à "une action décisive" pour atteindre l'objectif d'un budget équilibré en 2013 et à la mise en oeuvre des réformes structurelles que l'Italie a promises à la l'Union européenne... Avec ces nouvelles mesures d'austérité, Mario Monti estime que l'équilibre des finances sera atteint d'ici deux ans. Le pays a déjà adopté deux plans d'austérité, en juillet et septembre, pour un montant total de 60 milliards d'euros.