L'Insee voit des lendemains plus cléments pour la France

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www.boursier.com , modifié à
L'Institut pense que la croissance atteindra 0,2% cette année en France. Plus que la prévision du gouvernement...

L'éclaircie se confirme. Dans sa dernière note de conjoncture publiée cette nuit, l'Insee prend acte des progrès économiques entrevus dans la zone euro, qui profitent à la croissance française. L'institut pense que le PIB hexagonal s'est stabilisé durant l'été, et devrait croître de 0,4% sur le trimestre qui vient de débuter. Au final, la croissance en moyenne annuelle ressortirait à 0,2% en 2013, et s'afficherait à 0,8% fin 2013 en glissement annuel, montrant l'accélération constatée entre le début et la fin de l'exercice. La progression de l'activité devrait contribuer à faire croître l'emploi total au second semestre, mais essentiellement grâce à la hausse "importante" du nombre d'emplois aidés dans le secteur non-marchand. Le taux de chômage devrait encore avoir progressé de 0,1 point au 3ème trimestre, mais l'Insee envisage une stabilisation au 4ème trimestre 2013. En parallèle, le pouvoir d'achat des ménages est attendu en hausse de 0,5% sur l'année, après sa contraction de -0,9% en 2012, grâce notamment à la baisse de l'inflation qui n'avait jusque-là été que peu transmise dans les salaires, et d'une hausse moins importante des prélèvements obligatoires. La consommation resterait orientée à la hausse au second semestre. L'Insee associe divers aléas à son scénario, notamment celui de l'issue de l'impasse budgétaire aux Etats-Unis, de la réduction de programme de soutien de la Fed ou d'économies émergents qui semblent plus fragiles qu'à l'accoutumée. La prévision de croissance 2014 de Bercy pourrait être dépassée Pierre Moscovici, le ministre des finances français, s'est évidemment réjoui de la teneur de cette note de conjoncture. Il rappelle que la projection de l'Insee va au-delà de la propre modélisation du gouvernement (+0,1%), et que si la tendance positive se confirme, la prévision de croissance de Bercy pour 2014, +0,9%, pourra être dépassée. Le ministre en profite également pour lancer une pique à ses détracteurs sur l'emploi, quant il rappelle que l'objectif d'inversion que certains jugeaient hors d'atteinte il y a peu, semble donc plus que jamais à portée de main. Pour Pierre Moscovici, la perspective d'une stabilisation de la situation sur le front de l'emploi est le résultat de la stratégie gouvernementale, "qui commence à porter ses fruits". Il souligne cependant que l'objectif reste bel et bien la reprise durable de la croissance et l'inversion définitive de la courbe du chômage.