L'Europe envisage un avenir sans la Grèce

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www.boursier.com , modifié à
La question du référendum doit porter sur la volonté des Grecs de rester ou non au sein de la zone euro et non sur le plan d'aide, a dit Nicolas Sarkozy hier.

Le Premier ministre grec Georges Papandréou s'est fait remonter les bretelles hier soir à Cannes, alors que s'ouvre ce jeudi le sommet du G20... Nicolas Sarkozy et Angela Merkel l'ont prévenu : l'Union européenne suspendra son aide si Athènes n'accepte pas d'appliquer tous les volets de l'accord sur sa dette conclu à Bruxelles la semaine dernière. L'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro n'est d'ailleurs plus taboue. "Il est clair que la question qui se trouve posée (pour le référendum) c'est celle de l'avenir européen de la Grèce : la Grèce veut-elle ou non rester dans la zone euro ?", a ainsi déclaré hier soir Nicolas Sarkozy. Ce matin, plusieurs personnalités politiques envisagent donc un avenir sans la Grèce... A commencer par Jean Leonetti, le ministre français des Affaires européennes. "La Grèce est à la fois quelque chose qu'on pouvait surmonter et en même temps quelque chose dont on peut se passer", a-t-il estimé ce jeudi matin au micro de RTL. "Par contre, ce qu'il faut bien dire (aux Grecs), c'est 'Vous n'êtes pas en train de voter pour ou contre un plan, vous êtes en train de voter pour ou contre le maintien de la Grèce dans la zone euro'", a-t-il ajouté... Si les Grecs font le choix "de ne plus être partie prenante, l'Europe pourrait "continuer à avancer", a pour sa part estimé Laurence Parisot, présidente du Medef sur Europe 1, ajoutant que la décision leur revenait. L'Europe se prépare déjà concrètement à une sortie de la Grèce, a confié Jean-Claude Junker, président de l'Eurogroupe sur la télévision allemande ZDF. "Nous travaillons sur la façon de nous assurer qu'il n'y aura pas de désastre pour la population en Allemagne, au Luxembourg, dans la zone euro. Nous somme absolument préparés à la situation", a-t-il déclaré... Le peuple grec se prononcera plus tôt que prévu : Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont obtenu hier que le référendum se tienne le 4 décembre prochain contre janvier 2012 initialement prévu.