L'Argentine menacée d'être exclue du FMI...

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Après plusieurs mises en garde

Le désamour se confirme entre le Fonds Monétaire international et l'Argentine... Après plusieurs mises en garde, le Conseil d'administration du FMI a adopté une déclaration de censure à l'encontre de l'Argentine, appelant son Gouvernement à corriger, sans délai, les inexactitudes de ses statistiques sur la croissance et l'inflation. A défaut, l'Argentine pourrait encourir une exclusion du FMI... Manipulations statistiques Très précisément, le FMI reproche à Buenos Aires de manipuler ses statistiques économiques. Les données officielles du gouvernement de Cristina Fernandez de Kirchner annoncent une inflation de 10,8%, alors que les évaluations d'instituts privés font état d'une inflation argentine galopante, à plus de 25%. Le FMI a donc enjoint le pays à adopter sans délai les mesures visant à corriger les inexactitudes de ses statistiques et à se conformer aux standards internationaux. Procédure exceptionnelle Nouveau coup de froid donc sur les relations bilatérales FMI-Argentine... C'est en effet la première fois que le Conseil du Fonds monétaire international engage une procédure de "déclaration de censure". De plus, l'institution a fixé à septembre prochain la date limite de mise en conformité. A défaut, elle lancerait une procédure de mise à l'index, dont la phase ultime serait l'exclusion de l'Argentine du fonds. Dans une premier temps, si l'Argentine s'abstient de toute discipline économique et statistique, le pays pourrait se voir privé de sa capacité à emprunter au FMI, ensuite il serait déchu de son droit de vote au sein de ses instances et enfin, son exclusion du FMI pourrait être prononcée. Cette configuration est exceptionnelle ; jusqu'à présent, seule la Tchécoslovaquie a été exclue du FMI, en 1954. Vieille rancune... Les relations FMI/Argentine sont particulièrement tendues depuis 2001 où le Gouvernement de Buenos Aires accuse le FMI d'être responsable de la faillite du pays. Depuis que l'Argentine est parvenue en 2006 à rembourser sa dette de 95 Milliards de Dollars, les relations ne se sont guère améliorées avec l'instance supranationale. Les relations entres les parties sont réduites à l'échange de convenances imposé par la nécessité de coopération avec l'institution. Désormais, le Gouvernement de Cristina Fernandez de Kirchner crie à l'acharnement, dénonçant une politique peu égalitaire du FMI et fonction de l'interlocuteur...