Kem One : les repreneurs veulent fusionner

  • Copié
avec AFP , modifié à

Les deux candidats à la reprise du groupe chimique Kem One, le fonds américain OpenGate Capital et l'industriel français Alain de Krassny, ont proposé de fusionner leurs offres mercredi, lors d'une ultime audience du tribunal de commerce, selon une source syndicale.

Les deux repreneurs potentiels ont fait cette annonce commune à l'ouverture de l'audience à 14h. Le président du tribunal a paru fort surpris de la proposition et le représentant du parquet a répondu qu'elle n'était pas possible techniquement, selon la même source.

Dans le même temps, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif a paru plutôt enjoué quand à l'avenir de l'entreprise. "Nous nous acheminons vers un dénouement heureux", a-t-il déclaré.

L'audience a été rapidement suspendue, les deux repreneurs se retirant dans une salle du tribunal en conciliabule, les représentants du personnel en faisant autant de leur côté. Les syndicats s'étaient prononcés avant l'audience sur les repreneurs, FO et la CGC votant de Krassny, la CGT et la CFDT s'abstenant.

Ce coup de théâtre intervient après neuf mois de procédure de redressement judiciaire et autant de tractations entre les candidats à la reprise, la direction de Kem One et les grands fournisseurs du groupe (Arkema, Total et EDF), pilotées de près par le gouvernement.Kem One emploie 2.600 personnes dans le monde, dont 1.780 en France où 1.300 emplois sont menacés directement par la procédure de redressement judiciaire ouverte en mars pour les activités amont du groupe (chlorochimie et production de PVC).