Jérôme Cahuzac a "l'esprit libre" avant son audition

  • Copié
www.boursier.com , modifié à
L'ex-ministre du Budget sera entendu cet après-midi par la commission d'enquête parlementaire...

"Je vais à cette convocation l'esprit libre". C'est ce mercredi après-midi que Jérôme Cahuzac est auditionné par la commission d'enquête parlementaire chargée de se pencher sur la fameuse "affaire" déclenchée par les aveux de l'ex-ministre du Budget sur l'existence d'un compte caché en Suisse. "Je répondrai à toutes les questions que voudront me poser les députés. Il s'agit pour moi de les aider à savoir s'il y a eu des dysfonctionnements au niveau de l'Etat. Je ne sortirai pas de ce cadre. Pour moi, l'Assemblée n'est plus une tribune, je ne suis plus un élu de la République", a confié Jérôme Cahuzac à Europe 1. Des protections ? Auditionné à partir de 16h30, il devra répondre aux questions d'une trentaine de députés, présidés par le centriste Charles de Courson (UDI).  Leur objectif est de faire la lumière sur ce dossier et notamment de comprendre si l'ex-ministre a bénéficié de protections. La commission doit se pencher sur "le fonctionnement de l'action du gouvernement et des services de l'Etat entre le 4 décembre 2012 et le 2 avril 2013 dans la gestion d'une affaire qui a conduit à la démission d'un membre du gouvernement". Le site d'informations Mediapart a révélé l'existence du compte de Jérôme Cahuzac le 4 décembre dernier et le ministre a reconnu les faits le 2 avril, avant de démissionner. "Ils m'ont tous jugé par avance" Interrogé par Europe 1 sur la possibilité que François Hollande ait été "plus informé qu'il a voulu le dire sur cette affaire", Jérôme Cahuzac botte en touche : "Je ne sais pas. Quand j'ai évoqué François Hollande (sur le plateau de BFMTV, Ndlr)... il n'y avait pas de sous entendu", répond-il. "Je suis le bouc émissaire idéal de toutes les turpitudes politiques. On m'a comparé à Stavisky. C'est moi aussi qui suis responsable des huit partielles perdues par la majorité, ou encore de la montée du FN... Ils m'ont tous jugé par avance même certains qui se disaient mes amis. Mais le pire pour moi, c'est que mon nom puisse être associé à celui de Bernard Tapie, alors que c'est grâce à moi que l'affaire de l'arbitrage a été relancée", déclare Jérôme Cahuzac à Europe 1. La commission a entamé ses auditions le 21 mai et dispose d'un délai de six mois pour présenter son rapport.