Jean-Marie Le Guen défavorable à une hausse de la CSG pour financer les retraites

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www.boursier.com , modifié à
Alors que cette piste est très sérieusement envisagée par le gouvernement...

C'est d'ici quinze jours que le gouvernement doit dévoiler ses choix pour la réforme des retraites. Il semble plus que jamais privilégier la piste d'une hausse de la CSG (contribution sociale généralisée)... Mais cet arbitrage est loin de faire l'unanimité, y compris dans les rangs du PS. "J'y suis très réticent", indique vendredi dans les colonnes du 'Parisien' le député socialiste Jean-Marie Le Guen. "La CSG a normalement pour vocation à financer l'assurance maladie. Etant donné le faible niveau de croissance et le fort taux de chômage, celle-ci risque d'être fortement et durablement déficitaire. Il ne faudrait pas que les financements mobilisés pour les retraites viennent à manquer à l'assurance maladie", explique-t-il. Dangereux politiquement Pour le député parisien, "c'est extraordinairement dangereux politiquement et socialement de donner la priorité aux retraites par rapport à l'assurance maladie. Le gouvernement doit comprendre que ses marges de manoeuvre financières sont très limitées". Il préconise de trouver pour la France un nouvel équilibre démographique, entre actifs et retraités. Pour cela, il faut jouer soit "sur l'allongement de la durée des cotisations, soit sur l'âge légal", estime Jean-Marie Le Guen, qui précise que "si on allonge les durées de cotisation, il est plus facile de raccourcir et de donner des bonus à ceux qui ont eu des carrières marquées par la pénibilité". Deux scénarios ? Le quotidien 'Les Echos' indiquait en début de semaine que deux scénarios sont en discussion : "d'abord la hausse 'à minima', de 0,2 à 0,3 point de CSG, qui servirait uniquement à financer la branche retraite", écrit le quotidien, qui rappelle au passage que l'exécutif doit trouver 7 milliards à l'horizon 2020 pour ce poste. Mais le gouvernement pourrait aussi aller plus loin, avec une hausse jusqu'à 0,5 point pour renflouer au passage l'assurance-maladie, qui affiche un déficit de plus de dix milliards d'euros cette année...