J-L Mélenchon désapprouve la présence du Premier ministre aux universités du Medef

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Le gouvernement veut montrer qu'il est prêt à affronter les défis économiques...

Le leader du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon "désapprouve absolument" la visite ce mercredi du Premier ministre, Jean-Marc Ayrault aux universités d'été de l'organisation patronale du Medef, sur le campus HEC à Jouy-en-Josas (Yvelines). Le gouvernement veut de son côté, montrer qu'il est prêt à affronter la situation économique. "Une erreur politique" pour le leader du Front de Gauche "C'est une erreur politique (...) que l'on discute avec les branches patronales directement impliquées, (...) c'est normal (...) mais qu'on aille parler avec le mouvement des entreprises (...) c'est-à-dire avec des gens qui prétendent parler au nom de l'intérêt de l'économie général, non ce n'est pas une bonne idée", a-t-il martelé ce matin sur France Info. Il a par ailleurs regretté que Jean-Marc Ayrault choisisse "ce symbole pour sa rentrée", plutôt que de "proposer la loi d'amnistie des syndicalistes condamnés sous l'ère Sarkozy". Le gouvernement veut envoyer un signe fort Le Premier ministre ne sera pas le seul à se rendre à ces universités d'été. Il sera accompagné de dix ministres. "Le fait que nous venions cette année en force devant le Medef est indéniablement un signe (...) Nous serons là pour dire que le gouvernement est pleinement décidé à affronter le défi économique de la compétitivité", a souligné le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, dans un entretien au journal 'Le Monde'. Laurence Parisot veut un discours de respect des chefs d'entreprises La présidente du Medef espère pour sa part mettre fin aux mauvais stéréotypes qui collent aux chefs d'entreprise, car a-t-elle rappelé, la très grande majorité des entreprises françaises sont des TPE. "Nous espérons un discours (...) de respect à l'égard des chefs d'entreprise et l'idée que, au fond, les entreprises, si elles font des profits, c'est pour alimenter la croissance", a-t-elle déclaré ce matin, sur le plateau de France 2. Elle a notamment appelé le gouvernement à ne pas alourdir la fiscalité sur les entreprises, ce qui pénaliserait l'emploi, alors que "nous sommes à un point de rupture", "en risque de décrochage".