Immobilier : pour les Français, les banques ont le pouvoir de débloquer le marché

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www.boursier.com , modifié à
Le gouvernement et les acheteurs auraient des capacités plus limités, selon un sondage.

La frilosité des banques à accorder des prêts immobiliers serait-elle à l'origine de la chute des ventes ? L'équation n'est pas si simple, mais selon un sondage Ipsos réalisé pour le réseau d'agences Orpi, cela pourrait être un élément d'explication, en tout cas aux yeux des Français. Ils sont en effet 45% à estimer que les établissements bancaires ont le pouvoir de débloquer le marché, loin devant le gouvernement (34%) et les vendeurs (9%). Ils pensent même qu'ils sont les plus à même de "favoriser l'accession à la propriété" (63%). Les primo-accédants mis à l'écart ? D'après Orpi, le nombre de transactions immobilières dans l'ancien a reculé de 10,5% entre le premier et deuxième trimestre, alors même que les taux d'emprunts sont au plus bas. "Les primo-accédants et les ménages les plus modestes sont écartés et les biens de moins bonne qualité restent sur le marché faute d'acquéreurs", souligne le réseau d'agences. Les courtiers ne partagent pourtant pas cette analyse, au contraire. Observant des baisses de taux sur les prêts immobiliers de longue durée, Meilleurtaux.com estime justement que les banques "cherchent" des primo-accédants. Les derniers chiffres publiés par la banque de France viennent aussi nuancer les résultats du sondage. En juillet, le taux de croissance des crédits à l'habitat a progressé de +2,9%, après +3% en juin. Plan de relance Outre la frilosité des banques, les professionnels du secteur ont pointé du doigt les failles du dispositif Duflot. Pour y remédier, le gouvernement a annoncé la semaine dernière un plan d'urgence visant à relancer la construction. Des mesures saluées par Orpi qui regrette cependant qu'elles soient orientées vers le neuf. Le réseau préconise notamment d'étendre le PTZ à tout le marché de l'ancien sous conditions ou encore de créer un véritable statut du bailleur privé.