Immobilier : 2013, l'année de tous les dangers ?

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www.boursier.com , modifié à
Les inconnues sont nombreuses et les incertitudes économiques et législatives sont grandes...

Les notaires de France viennent de réviser leur scénario d'évolution des prix de l'immobilier pour 2012. La résistance des prix constatée à ce jour depuis le début de l'année, à Paris ou en province, rend en effet obsolète les scénarios les plus sombres qui prévalaient il y a encore quelques mois, malgré un ralentissement de l'activité qui reste très prononcé. Une baisse plus accentuée à Paris Les notaires retiennent d'ailleurs désormais la fourchette basse de leurs prévisions de volume de transactions dans l'ancien qui dépasserait à peine les 700.000 au niveau national, soit une baisse de 15% par rapport à 2011. Cette baisse devrait toutefois être plus accentuée à Paris et d'une manière générale en Ile-de-France. Les régions du Nord, de l'Est et du Centre devraient également voire les ventes d'immobilier reculer davantage, contrairement aux métropoles plus dynamiques comme Bordeaux, Lyon, Montpellier, Nice ou Toulouse. De nouveaux records dans la capitale ? Mais en région parisienne, ce blocage du marché (environ 25% de transactions en moins dans Paris depuis le début de l'année), en entretenant la pénurie de logements propre à cette région, explique aussi pourquoi les prix ne baissent pas ! D'où l'analyse suivante des notaires : "Compte tenu des observations fournies par nos indicateurs avancés, nous sommes portés à croire que la variation des prix des appartements dans l'ancien pourrait être très légèrement négative à Paris intra-muros à la condition que les volumes de transactions reprennent, mais l'analyse des avant-contrats nous confirme une baisse des volumes devant entraîner une hausse modérée des prix". Autrement dit, la demande pourrait bien alimenter cet été de nouveaux records pour les prix des appartements parisiens au-dessus de 8.400 le mètre carré en moyenne... Variation "légèrement négative" Quant aux grandes métropoles régionales dynamiques, les notaires ne voient plus cette année qu'une variation des prix "légèrement négative" pour les appartements dans l'ancien. Ailleurs, les prix pourraient reculer entre 5% et 10%. Pour les maisons en revanche, sur l'ensemble du territoire, les indicateurs avancés laissent à penser que la résistance des prix à la baisse sera plus faible et que celle-ci devrait s'étager entre 5% et 15% en fonction des territoires. L'année de tous les dangers Cette analyse renvoie donc les risques sur 2013, qualifiée par les notaires de "l'année de tous les dangers". Le Conseil supérieur du notariat ne se risque d'ailleurs pas encore à faire des prévisions tant les inconnues sont nombreuses et les incertitudes économiques et législatives sont grandes. Quoi pour succéder au Scellier Un des éléments-clé restera l'évolution des taux d'intérêt des emprunts, leur niveau très bas expliquant en grande partie la résistance du marché immobilier français en 2012. La faiblesse des taux semble en effet durer mais la visibilité sur 2013 est aujourd'hui très faible dans une zone Euro fragmentée. Au sujet de la fiscalité, il conviendra de savoir quel dispositif succèdera au Scellier, de prendre en compte un éventuel aménagement de la taxation des plus-values ou d'en savoir davantage sur la législation immobilière du nouveau gouvernement...