Hollande tance la monnaie chinoise

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avec Reuters

Le déficit commercial de la France avec la Chine n'est plus acceptable et doit faire l'objet d'un rééquilibrage, a déclaré François Hollande jeudi à Pékin. "Il y a 26 milliards (d'euros) de déficit commercial et ceci depuis plusieurs années, ce n'est pas acceptable", a dit le président français en marge d'une visite de l'entreprise française Bernard Controls, une PME spécialisée dans les motorisations de vannes industrielles.

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François Hollande a indiqué qu'il souhaitait convaincre les autorités chinoises d'ouvrir davantage leur marché aux entreprises françaises tout en soutenant la demande intérieure. Le président français a aussi indirectement fait pression pour que le gouvernement chinois réévalue le yuan, dont le niveau trop faible offre selon Paris un avantage compétitif excessif aux exportateurs chinois, malgré les récents progrès.

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"La Chine ne peut pas vivre avec une monnaie qui ne serait pas conforme à ce qu'est sa puissance économique aujourd'hui", a-t-il dit. Un yuan internationalisé et plus cher sert désormais les intérêts de la Chine dont la classe moyenne, en pleine expansion, a dorénavant les moyens d'importer des produits comme du vin ou des produits du luxe venus de France, mais aussi d'y faire du tourisme, d'y étudier, voire d'y investir.

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"Il était important que je sois là pour faire la démonstration que c'est par le haut, dans la technologie et le développement des entreprises, la compétitivité mais aussi par l'innovation et la qualité du travail que nous pouvons atteindre les résultats que nous avons promis au Francais", a aussi déclaré le président français.