Alors que le chômage n'en finit plus de grimper, et que des milliers de postes sont menacés en France, François Hollande a mis l'emploi au coeur de ses priorités lors de son discours prononcé à la grande conférence sociale ce lundi. Face aux syndicats et au patronat réunis pour deux jours au palais d'Iéna, le siège du Conseil économique, social et environnemental à Paris, il est revenu sur ses promesses de campagne, avec l'inscription du dialogue social dans la Constitution, la mise en place, début 2013, du "contrat de génération", qui doit encourager les entreprises à embaucher des jeunes, tout en conservant les seniors. "L'idée que je lance, c'est celle du compromis positif, une idée qui permettra à notre pays de sortir par le haut des épreuves qu'il traverse", a déclaré le chef de l'Etat. "Je n'accepterai pas qu'un pays comme le nôtre se résigne à considérer le chômage comme une fatalité", a-t-il ajouté, annonçant pour le début de l'année prochaine le "contrat de génération". D'après les calculs du 'Monde', 60.000 emplois, au sein de 84 entreprises, sont menacés par les plans sociaux annoncés ou à venir. Les syndicats ont profité de cette conférence pour tirer une nouvelle fois la sonnette d'alarme. "La situation des finances de l'Etat est très difficile, en même temps on a une situation sociale qui devient catastrophique, le niveau du chômage est insupportable", a déclaré sur France 2 François Chérèque, secrétaire général de la CFDT. "Il faut des mesures immédiates pour insérer les jeunes dans l'emploi et travailler aux défis de long terme". Selon la présidente du Medef, Laurence Parisot, "si à l'issue de ces deux journées, il y a des orientations, des objectifs qui sont clairement définis et une méthode de travail pour atteindre ces objectifs, eh bien ce sera un sommet réussi"...