Hermès n'est pas à vendre

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avec AFP

La maison de luxe Hermès a réaffirmé haut et fort lundi au début de son assemblée générale annuelle qu'elle n'était pas à vendre, en dénonçant "une série d'initiatives hostiles" depuis six mois destinées à la déstabiliser, allusion à l'intrusion de LVMH dans son capital fin octobre. Le président du conseil de gérance, Bertrand Puech, a "solennellement et officiellement" réaffirmé son hostilité à cette arrivée, avec une certaine ironie : "j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer, la famille Hermès tient à garder le contrôle de son groupe, ce joyau qui fait tant rêver". Tout en assurant respecter ses actionnaires, il a déclaré avoir été "choqué" depuis six mois "par toute une série d'initiatives hostiles" lancées contre la maison, "visant à l'affaiblir, la déstabiliser ou pire la décrédibiliser", en visant implicitement le groupe LVMH, auquel il reproche de chercher à acheter des titres aux actionnaires familiaux et même auprès du personnel.

Dans une interview au Figarode lundi, bertrand Puech avait été plus explicite : "il y a des tentatives de déstabilisation des uns, des ponts d'or proposés à d'autres pour qu'ils nous quittent". Le président du conseil de gérance a fait cette déclaration en présence dans la salle de Pierre Godé, vice-président de LVMH, qui devait prendre la parole devant l'assemblée, a-t-il déclaré. Le 23 octobre dernier, LVMH a annoncé à la surprise générale être entré à la hauteur de 17,1% dans le capital du groupe Hermès avant de porter sa participation à 20,21% fin décembre.