L'activité de la cellule anti-blanchiment du ministère français de l'Economie, Tracfin, a fortement augmenté en 2009 et a permis de signaler pour 1,3 milliard d'euros de flux financiers suspects, informe jeudi l'agence de presse Reuters. Les dirigeants de cette structure créée en 1990 ont estimé jeudi que leur action était limitée par la mondialisation financière et le développement des paradis fiscaux qui soustraient l'immense majorité de la fraude à tout contrôle. Tracfin, qui fonctionne avec un auto-contrôle et des déclarations spontanées des banques et des professions juridiques, a reçu de leur part 17.310 déclarations de soupçons en 2009, soit 19% de plus que l'année précédente et il a transmis 384 dossiers à la justice (+7%).