Free Mobile : 8.000 emplois détruits dans les "Call Center" ?

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www.boursier.com , modifié à
La polémique concernant les répercussions de l'arrivée de Free mobile sur l'emploi refait surface...

La polémique autour des emplois détruits dans le secteur des télécoms suite à l'arrivée sur le marché de Free Mobile refait surface... Selon le 'Journal du Dimanche', qui cite les données du Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C), 4.000 postes seront supprimés cette année, soit autant qu'en 2012, au sein des plateformes d'appels des opérateurs Orange, SFR et Bouygues. Au total, la profession compte 55.000 salariés. Délocalisation Forcés de se serrer la ceinture, les opérateurs ont délocalisé "une partie de ces emplois français perdus (...) au Maghreb, en Côte d'Ivoire ou à Madagascar", peut-on lire dans les colonnes du quotidien, les salaires y étant deux fois moins élevés. D'après une étude publiée en début d'année par le cabinet Xerfi-Precepta, le chiffre d'affaires du secteur des centres d'appels va diminuer en 2013, pour la première fois de son histoire. Free Mobile, pas le seul responsable ? Et si l'arrivée de Free Mobile est un des éléments expliquant la chute du marché, il n'est pas le seul. "La baisse réglementée des prix sur les terminaisons d'appels, l'essor commercial des offres low cost et une conjoncture économique désastreuse, accompagnée d'une baisse du pouvoir d'achat des ménages" ont poussé les opérateurs à des plans de réduction. "Ceux-ci comptent bien réduire la facture relative à la gestion de la relation client, qui compte pour 18% de leurs dépenses opérationnelles", notait l'étude. Impact nul selon l'Arcep Rappelons que face aux accusations, Free avait commandé sa propre enquête rendue publique en fin d'année dernière et dirigée par deux économistes, Augustin Landier, issu de la Toulouse School of Economics, et David Thesmar, professeur à HEC et membre du Conseil d'analyse économique. Elle montrait, qu'au contraire, l'arrivée de Free Mobile engendrerait entre 16.000 et 30.000 créations nettes d'emplois, tous secteurs de l'économie confondus. Mais surtout, l'Autorité de régulation du secteur (Arcep) a assuré que l'impact est nul. L'activité aurait compté 129.000 emplois direct en 2012, comme en 2011, après 127.000 et 124.000 les deux années précédentes...