François Hollande favorable à une baisse des taux de la BCE

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www.boursier.com , modifié à
Une mesure qui permettrait de relancer la croissance...

A deux jours du premier tour de l'élection présidentielle, François Hollande a une fois encore répété la nécessité d'accompagner la rigueur budgétaire, d'une politique de soutien à la croissance, où la Banque centrale européenne a un rôle de premier plan à jouer. "Elle a deux moyens de le faire. Le premier c'est de baisser les taux d'intérêts (...) le deuxième est de prêter directement aux Etats", a déclaré le candidat socialiste au micro d'Europe 1. Le principal taux directeur de la BCE, abaissé en novembre et décembre derniers, se situe désormais à un niveau historiquement bas de 1%. Sur ce point, le candidat socialiste semble suivre l'avis du FMI, qui, dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales mis à jour cette semaine, appelle la BCE à adopter une politique monétaire "accommodante, compte tenu des risques de révision à la baisse des perspectives de croissance et de la faiblesse de la menace de pressions inflationnistes à brève échéance". Le FMI recommande donc d'"abaisser son taux directeur tout en continuant de recourir à des mesures non conventionnelles pour remédier aux problèmes de financement et de liquidité des banques". Reste que, l'objectif prioritaire de la BCE est de lutter contre l'inflation. Or, elle se situe actuellement à +2,7%, bien au dessus de la limite fixée des 2%... Prêter directement aux banques, "c''est ce qui se passe aux Etats-Unis, c'est ce qui se passe en Grande-Bretagne (...) je sais que les Allemands y sont tout à fait hostiles", a reconnu François Hollande. Pour le moment les traités européens interdisent cette pratique, ce qui nécessiterait de redéfinir et de renégocier les prérogatives de la BCE.