Pour son entrée en campagne présidentielle, la majorité n'y va pas par quatre chemins. Le Premier ministre François Fillon a partagé ce matin au micro de RTL les propos tenus hier soir à Annecy par Nicolas Sarkozy. "Quand on veut être Président de la République, on ne peut pas baser sa campagne sur des mensonges", a-t-il souligné estimant que François Hollande ne pouvait être honnête en déclarant d'un côté la guerre à la finance puis en se disant "très libéral" dans une interview accordée à un journal britannique. Le Parti Socialiste n'a pas tardé à répondre. "Le premier des mensonges est de ne pas assumer son bilan", titre Bernanrd Cazeneuve dans un billet posté sur le site du PS. "Le candidat Nicolas Sarkozy et les responsables de l'UMP ont décidé de faire oublier leur bilan en abaissant le débat dans l'invective", ajoute-t-il. "L'agressivité dont font preuve Nicolas Sarkozy et François Fillon n'est en fait destinée qu'à cacher une réelle fébrilité car ils savent que leur politique est injuste", ajoute Delphine Batho, députée PS.