Ecotaxe : "le gouvernement a pris la bonne décision", estime la ministre écologiste C.Duflot

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www.boursier.com , modifié à
Les associations environnementales et certains membres du parti EELV ne partagent pas ce point de vue...

La ministre écologiste du Logement, Cécile Duflot soutient le gouvernement malgré l'annonce mardi du report de l'écotaxe poids lourds. Si elle estime que la question de sa place au gouvernement se pose, elle dit préférer être "dans l'action"... "Modalités inadaptées" "Les modalités - du dispositif - étaient visiblement inadaptées, elles ont rencontré une inquiétude forte qu'il faut entendre (...) Je pense que c'est une bonne décision que le gouvernement soit à l'écoute de ce qui se passe dans le pays", a déclaré la ministre sur Europe 1. Reconnaissant l'utilité de l'écotaxe, elle a cependant estimé que sa mise en oeuvre ne devait pas se faire au détriment des employeurs. "L'objectif, c'est éviter qu'il y ait des licenciements en Bretagne dans la filière des abattoirs et que les porcs partent en camion dans les abattoirs européens comme en Allemagne", a martelé Cécile Duflot. Interrogée sur son maintient au gouvernement en cas d'abandon total du projet, la ministre a simplement répondu: "ma culture n'est pas celle du chantage"... Les associations environnementales montent au créneau Pourtant, certains membres du parti EELV et associations environnementales dénoncent cette "reculade" du gouvernement. Invité de RMC et BFM Télé lundi avant l'annonce du Premier ministre, le chef de file des sénateurs EELV, Jean-Vincent Placé avait estimé que "si le gouvernement cède, il ne faudra pas s'étonner qu'il n'ait plus aucune autorité sur rien", rappelant au passage que le but de l'écotaxe est de "renchérir un petit peu le prix du transport routier" pour lutter contre la pollution et "rapprocher la production de la consommation". Dans un communiqué publié mardi, France Nature Environnement a fait part de son "indignation". "La transition écologique nécessite des investissements et il nous semble naturel que ceux qui sont les principaux responsables de la crise écologique soient aussi ceux qui financent prioritairement la sortie de crise", estime-t-elle. Pour FNE, "la sortie de crise du secteur agricole passe par le développement d'une agriculture de proximité, faiblement émettrice de gaz à effets de serre et de pollutions atmosphériques.