On parle beaucoup de taxes dans le rapport rédigé par le groupe de travail sur les transports qui prépare le Grenelle de l'environnement prévu fin octobre. Les transports représentent un tiers des émissions mondiales de CO2, le principal gaz à effet de serre, émis par les énergies fossiles dont le pétrole. L'idée d'une "éco-vignette" sur les émissions de CO2 avec un système de bonus-malus est donc soutenue par des associations, comme la Fédération nationale des usagers des transports. Il s'agirait de payer en fonction du niveau de pollution de sa voiture ou de recevoir de l'argent si l'on possède un véhicule propre.
L'hypothèse d'une taxe sur l'usage du réseau routier est également envisagée pour les poids lourds. Les associations citent l'exemple de l'Allemagne et de la Suisse où exisent déjà des taxes kilométriques pour les camions. Parmi les autres pistes explorées, le renforcement des compétences des collectivités locales dans les transports, la possibilité du péage urbain et la décentralisation des amendes de stationnement, toutes mesures visant à améliorer les transports publics en ville.
L'idée de réduire la vitesse de circulation avancée par des associations d'une part et par la Fédération nationale des transports routiers (FNTR) semblent en revanche écartée. Concernant le transport de marchandises, le président de la République Nicolas Sarkozy a fixé l'objectif d'augmenter d'un quart d'ici 2012 la part de marché du fret non routier. Outre les "autoroutes de la mer", la solution passe par le renforcement du transport ferroviaire de marchandises soit via le fret traditionnel soit via le "ferroutage", c'est-à-dire le transport de camions sur des trains, et les "autoroutes ferroviaires".
Etienne Guffroy (d'après agences)