Duflot : Copenhague est un "échec programmé"

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La secrétaire nationale des Verts a appelé l'Europe et la France à cesser leur double discours dans les négociations de Copenhague.

Cécile Duflot, la secrétaire nationale des Verts, a regretté dimanche le "double discours" de l'Union européenne et de la France dans la perspective du sommet de Copenhague sur le réchauffement climatique lors du Grand rendez vous Europe1/Le Parisien-Aujourd'hui en France.

"Je crois à l'utilité, à la nécessité mais aussi à l'échec programmé" du sommet de Copenhague, a-t-elle dit. "Il y a une espèce de course de vitesse pour que chacun essaie de trouver (...) le responsable de l'échec."

Cécile Duflot a dénoncé "l'hypocrisie de certains qui tiennent un discours devant les caméras et un autre quand ils sont dans les salles fermées des négociations. C'est le cas de la France dans les négociations actuelles". "Les positions de la France ne sont pas du tout claires sur les engagements de réduction d'émission" de gaz à effet de serre.

Pour la chef de file des écologistes, "le problème des négociations climatiques, c'est qu'à un moment, il faut être prêt à être celui qui dit 'moi, j'y vais'. Et je pense que c'est à l'Union européenne de dire 'nous, on y va'. (...) Il faut leur mettre la pression. Si tous les pays du Sud et l'Europe étaient à l'offensive sur une position commune, on arriverait à faire bouger (...) les Chinois ou les Américains, qui entraîneraient le mouvement de l'autre."

"Il reste un mois. Peut-être qu'il y a une stratégie de la dernière nuit", a-t-elle toutefois ajouté, optimiste.

Interrogée à propos du débat sur l'identité nationale, Cécile Duflot l'a jugé "pas inintéressant, mais il est instrumentalisé" a-t-elle regretté.

"Ce n'est pas un débat, c'est de l'instrumentalisation politicienne", a jugé la secrétaire nationale des Verts, ajoutant que son mouvement "n'y participera pas". "C'est vraiment un esprit de magouilles, c'est dégueulasse. Ca fait du mal à notre pays", s'est-elle emporté.

> Retrouvez l'intégralité de l'interview de Cécile Duflot

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