Deux ans de prison avec sursis requis contre l'ex-patron de l'UIMM

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Le parquet réclame également 250.000 euros d'amende à l'encontre de Denis Gauthier-Sauvagnac...

Des peines de 150.000 euros d'amende à deux ans de prison avec sursis ont été requises lundi à l'encontre de quatre prévenus au procès des caisses noires de l'Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM). Dans le détail, le parquet réclame deux ans de prison avec sursis et 250.000 euros d'amende à l'encontre de Denis Gauthier-Sauvagnac, l'ancien "patron" de l'UIMM poursuivi pour abus de confiance et travail dissimulé. Une peine de huit mois avec sursis a été requise contre Dominique de Calan, ancien délégué général adjoint. Six mois de prison avec sursis ont été demandés à l'encontre de Dominique Renaud, la responsable du service comptable, et de Bernard Adam, ancien directeur administratif de l'organisation. Le ministère public a également demandé la condamnation à 150.000 euros d'amende de l'UIMM, poursuivie en tant que personne morale. Où sont les 16,5 millions ? Au total, neuf personnes sont poursuivies dans cette affaire, dont une représentant la fédération en tant que personne morale. Le procès n'a pas permis pour l'instant d'établir la destination des 16,5 millions d'euros retirés en liquide entre 2000 et 2007 des caisses de l'organisation. Denis Gauthier-Sauvagnac, qui a refusé à l'audience de donner des noms, a reconnu que les enveloppes étaient remises à des syndicats. "Je ne peux trahir la confiance que m'ont fait ces personnes", a-t-il dit. Avant lui, un autre dirigeant de l'UIMM avait évoqué "les cinq syndicats représentatifs", ainsi que des journalistes, des sociologues ou des bureaux d'études. Les grands syndicats se sont tous défendu dans les médias d'avoir touché de l'argent de cette fameuse caisse, en particulier l'ex-dirigeant de la CFDT François Chérèque, qui a menacé d'attaquer en justice.