Déficit budgétaire de l'Etat en hausse à fin avril, à 66,8 milliards d'euros

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Contre 59,9 milliards un an plus tôt à la même période...

Le déficit du budget de l'Etat français à fin avril s'est creusé à 66,8 milliards d'euros contre 59,9 milliards un an plus tôt à la même période. Dans un communiqué, le ministère du Budget souligne que cet écart tient à des éléments non récurrents : "la perception, début 2012, de 2,6 milliards d'euros de recettes liée à l'attribution des licences de téléphonie mobile "4G", la contribution de la France à une augmentation de capital de la Banque européenne d'investissement pour 1,6 milliard d'euros et une dotation de 3,3 milliards au Mécanisme européen de stabilité". Autre explication avancée :  la faiblesse des rentrées fiscales, quasi stables par rapport aux quatre premiers mois de 2012 (90,8 milliards contre 91,0 milliards) malgré la nette hausse des prélèvements votée depuis. Si les rentrées d'impôt sur le revenu ont progressé d'un an sur l'autre de 11%, celles de TVA, la principale recette de l'Etat, reculent de 2,3%, celles de l'impôt sur les sociétés de 5,8% et la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques de 6,1%. Dépenses en hausse Les dépenses ont progressé quant à elles de 5,1%, à 140,5 milliards d'euros. Les dépenses de personnel de l'Etat affichent d'un an sur l'autre une progression de 1,6% à périmètre constant et celles d'investissement reculent de 14,1%. Quant aux prélèvements sur recettes au profit des collectivités locales, ils sont en repli de 2,2% sur quatre mois. Le gouvernement prévoyait de ramener les déficits publics, dont le solde est la principale composante, à 3% du PIB en fin d'année. Il a renoncé à cet objectif avec le feu vert de la Commission européenne en raison de la faiblesse de la croissance en ce début d'exercice. Cet objectif reposait sur un déficit budgétaire ramené à 62,3 milliards d'euros à fin 2013 contre 87,2 milliards en 2012. Le gouvernement prévoit maintenant un déficit public à 3,7% du PIB cette année sur la base d'une croissance limitée à 0,1%,des hypothèses jugées trop optimistes.