Continental : sept salariés convoqués

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Sept salariés de l'usine Continental de Clairoix dans l’Oise sont convoqués mardi matin au commissariat de Creil pour s'expliquer sur le saccage de la sous-préfecture de Compiègne. Environ 500 d’entre eux ont manifesté lundi après-midi devant le commissariat pour protester contre ces procédures.

"Sept ouvriers" sont convoqués mardi matin à 9H30, a indiqué Xavier Mathieu, délégué syndical CGT de l'usine de Clairoix. Lui même convoqué, il a précisé que, lors d'une assemblée générale réunissant 600 à 700 personnes, les salariés avaient décidé "de se rendre au SRPJ de Creil pour apporter une motion et leur dire qu'on ne s'y rendra pas demain matin".

Réunis devant le commissariat, les ouvriers de Continental ont scandé "Les voyous, c'est pas nous" et ont demandé l'annulation de la procédure, alors qu'une délégation, comprenant le maire PS de Creil Jean-Claude Villemain, était reçue au commissariat.

"L'Etat essaye de nous mettre en prison pour 30.000 euros de dégâts à la sous-préfecture, alors que par le biais d'une lettre de la direction adressée à tout le personnel, l'Etat a accepté de payer le personnel de Continental en chômage partiel, c'est-à-dire payer les salaires à la place de Continental, soit des millions d'euros", a déploré Xavier Mathieu. "L'Etat se met du côté des voyous. L'Etat s'était engagé à mettre Continental au tribunal. On voit que les premiers qu'il met au tribunal, c'est les ouvriers qui se battent pour sauver leur peau", a-t-il ajouté.

Le 21 avril, des salariés de l'usine Continental de Clairoix dans l’Oise ont détruit le poste d'entrée de l'usine et saccagé une partie de la sous-préfecture de Compiègne après avoir appris que le tribunal de Sarreguemines en Moselle, où se trouve le siège de Continental France, les déboutait de leur demande d'annulation ou de suspension de la procédure de fermeture du site en 2010.