Clermont : 230 personnes relogées

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avec AFP

Deux cent trente personnes sur les 360 qui avaient été privées d'hébergement d'urgence à Clermont-Ferrand la semaine dernière ont été hébergées à nouveau ou ont reçu une proposition en ce sens, a annoncé mardi la préfecture du Puy-de-Dôme. "Compte tenu de l'évolution positive de la situation, le préfet considère que les conditions sont réunies pour un retour rapide à une situation normale", a indiqué la préfecture dans un communiqué. Le 2 septembre, environ 360 personnes s'étaient retrouvées privées d'hébergement d'urgence à Clermont-Ferrand après que l'Anef, l'association qui gère le 115 dans le Puy-de-Dôme, eut décidé de ne plus payer les hôteliers assurant cet hébergement, faute de financement suffisant de l’État. Les autorités locales avaient alors proposé un relogement provisoire dans un gymnase, solution refusée dans un premier temps par une partie des familles de sans-abri et des associations qui leur viennent en aide.

"Depuis la mise en place du gymnase Verlaguet mercredi 4 septembre, les personnes n'y ont jamais passé plus de 72 heures sans se voir proposer une nouvelle solution d'hébergement. Ce sont ainsi 230 personnes qui ont été ré-hébergées ou ont reçu une proposition en ce sens. 102 personnes ont passé la nuit de lundi à mardi dans le gymnase, soit 27 de moins que la nuit précédente", a détaillé la préfecture.
L'Anef avait indiqué lundi qu'elle reprendrait prochainement l'ensemble des activités d'urgence et d'insertion du Système intégré d'accueil et d'orientation, "sauf la prise en charge des nuitées d'hôtel qui n'est toujours pas financée", précisant avoir reçu de l'Etat 149.396 euros depuis janvier, sur un engagement d'un total de 3,63 millions pour 2013. Les pouvoirs publics avaient annoncé la semaine dernière un déblocage de 400.000 euros, grâce auquel l'Anef a indiqué qu'elle commencerait à rembourser ses dettes contractées auprès des hôteliers en juillet et août. Mais l'association revendique toujours "le remboursement urgent des sommes qu'elle a avancées par souci humanitaire, mettant sa propre trésorerie en péril".