Christine Lagarde s’installe au FMI

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avec l'envoyé spécial d'Europe 1, Sébastien Krebs , modifié à
L’ex-ministre de l’Economie a pris ses fonctions mardi et doit s’exprimer mercredi.

Nommée le 28 juin pour prendre la succession de Dominique Strauss-Kahn, Christine Lagarde a pris officiellement ses fonctions mardi à la tête du Fonds Monétaire international, le FMI.

La Française est arrivée vers 9 heures, heure locale, au siège du FMI à Washington, pour y rencontrer son premier adjoint, l'Américain John Lipsky, et le doyen du conseil d'administration, l'Egyptien Abdel Shakour Shaalan. Christine Lagarde n’a, en revanche, fait aucune déclaration, réservant sa première allocation officielle aux employés de l'institution internationale.

Se pencher sur l'UE et renouer avec la sérénité

En attendant de s'adresser aux journalistes mercredi, Christine Lagarde s'est vu confier une feuille de route chargée. Elle va rapidement prendre des décisions concernant le plan d'aide à la Grèce et les difficultés de la monnaie européenne. Mais la nouvelle directrice générale est également investie d'une autre mission : permettre au FMI de retrouver la sérénité, après les semaines de tumulte provoquées par l'affaire DSK.

Ce dernier a pourtant conservé son aura au sein du FMI en raison de ses compétences et de sa gestion. Christine Lagarde a d’ailleurs réaffirmé son souhait de rencontrer son prédécesseur, sans donner plus de précisions sur le lieu et la date d'une telle entrevue.

Un salaire annuel de 381.000 euros.

Le FMI a par ailleurs publié son contrat de travail, qui prévoit un salaire de base de 467.940 dollars par an et une allocation pour frais de représentation (sans justificatifs) de 83.760 dollars par an. Soit un total de 381.000 euros par an et un salaire mensuel de 31.700 euros par mois.

Cette somme n'est soumise à aucun impôt, grâce au statut de fonctionnaire international des salariés du Fonds. Le dernier salaire annuel que le FMI ait publié pour son prédécesseur, Dominique Strauss-Kahn, était de 521.100 dollars pour la troisième année de son mandat.

Des obligations éthiques renforcées

Le reste des termes de son contrat de travail est globalement identique à ceux qui prévalaient pour DSK, à une exception près : le paragraphe sur l'éthique est beaucoup plus détaillé.

"Il est attendu de vous, en tant que directrice générale, que vous observiez les normes les plus élevées de conduite éthique, conformément aux valeurs d'intégrité, d'impartialité et de discrétion. Vous vous efforcerez d'éviter ne serait-ce que l'apparence d'une inconvenance dans votre comportement", précise le contrat.

L'arrestation et l'incarcération de Dominique Strauss-Kahn à la mi-mai, dans le cadre d'une affaire de crimes sexuels, avait mis le FMI dans une situation inédite et imprévue, avec un n]1 incapable d'exercer ses fonctions. Il avait fini par démissionner depuis la prison new-yorkaise de Rikers Island au bout de quatre jours.