Chômage : les jeunes sont menacés, alerte l'OIT

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www.boursier.com , modifié à
Leur taux de chômage est particulièrement élevé, en raison notamment d'une inadéquation entre la demande et l'offre...

"Les jeunes : une génération menacée". Voilà le titre très évocateur de la dernière étude publiée par l'Organisation internationale du Travail ce jeudi 8 mai. Cette année, le taux de chômage mondial de cette catégorie de la population s'élève à 12,6% contre 11,5% en 2007, ce qui représente 73 millions de personnes. Il devrait poursuivre son ascension pour s'établir à 12,8% en 2018, "les améliorations attendues dans les économies avancées", étant neutralisées par les hausses dans les autres régions, souligne l'OIT. Un quart des jeunes européens à temps partiel  La  hausse du chômage des jeunes est encore plus marquée dans les économies développées et l'Union Européenne : Elle a  atteint 24,9% entre 2008 et 2012. L'Organisation estime que le taux de chômage ne redescendra pas en dessous de 17% avant au moins 2016 dans ces régions, contre 18,1% en 2012. Cette génération est marquée par la précarité. "En  Europe,  une  proportion  croissante  de  jeunes  employés  occupent des emplois atypiques", regrette l'OIT, précisant bien qu'il ne s'agit pas de situations voulues. En outre, parmi les jeunes en emploi en Europe, 25% occupaient un temps partiel en 2011 alors que 40,5% d'entre-eux avaient un contrat temporaire. Inadéquation entre l'offre et la demande Les jeunes entrant sur le marché du travail ne trouvent pas l'offre correspondant à leur qualification. Or, "dans la mesure  où  les  jeunes sont effectivement surqualifiés  pour  l'emploi qu'ils occupent, la société perd  leurs compétences valables ainsi que le gain de croissance de la productivité qu'elle aurait réalisé si ces jeunes avaient été employés à leur niveau de qualification approprié", fait remarquer l'OIT. Le risque de taux de chômage est plus élevé pour ceux qui se situe au bas de l'échelle : avec le phénomène de surqualification, ils sont mis "sur la touche". Les Etats doivent donc adopter des politiques fiscales incitatives à l'égard des entreprises et des secteurs compétitifs, préconise l'OIT.