Carrefour va supprimer 533 postes

Les cadres seront majoritairement touchés par le plan de sauvegarde de l’emploi présenté vendredi par le groupe Carrefour aux organisations syndicales.
Les cadres seront majoritairement touchés par le plan de sauvegarde de l’emploi présenté vendredi par le groupe Carrefour aux organisations syndicales. © MAXPPP
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Frédéric Frangeul avec AFP
Les cadres seront majoritairement touchés par le plan de sauvegarde de l’emploi présenté vendredi.

La stratégie du groupe Carrefour, confronté à une crise de consommation depuis plusieurs mois, se précise. L'enseigne a détaillé vendredi devant les organisations syndicales le plan de sauvegarde de l'emploi qu’il entend mettre en place pour se relancer. Celui-ci concernera 533 postes administratifs en France, dont une grande majorité de cadres.

Fin août, le premier employeur privé de France, avait affiché sa volonté de supprimer entre 500 et 600 postes sur les quelque 7.000 postes administratifs des nombreux sièges du groupe, via un plan de départs volontaires.

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450 cadres parmi les 533 postes supprimés

"Ils nous ont annoncé un plan de 533 suppressions de postes, dont la grande majorité, c'est-à-dire 450, sont des postes de cadre", a affirmé Bruno Moutry, de la CFDT, à l'issue d'un comité de groupe extraordinaire.

L'information a été confirmée par Claudette Montoya, déléguée centrale CGT, qui a précisé qu'en ce qui concerne le siège des hypermarchés Carrefour, situé à Evry-Courcouronnes, dans l’Essonne, "287 postes seraient supprimés".

Les autres sites touchés sont principalement ceux de Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, et de Massy-Palaiseau, en Essonne.

Les syndicats dénoncent "un plan social a minima"

Le syndicaliste de la CFDT Bruno Moutry dénonce "un plan social" qui "cible des postes précis, réduisant l'impact du volontariat et stigmatisant les salariés qui occupent ces emplois". Selon lui, son syndicat a "déjà connaissance de salariés volontaires d'office, dont la seule alternative proposée est de quitter l'entreprise", assure-t-il.

Dans un communiqué, la CFDT s’oppose "à ce nouveau plan social et demande l'ouverture de négociations sérieuses sur l'emploi". De son côté, la CGT dénonce "un plan social a minima".

La direction du groupe a pour sa part rappelé "qu'il s'agit d'un plan de départs volontaires" et que "la procédure d'information consultation qui vient de débuter, suit son cours". Carrefour compte 412.000 collaborateurs dans le monde, dont 115.000 en France.