Carmat a bien implanté son coeur artificiel sur un second patient

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La société a confirmé cette nouvelle opération, sans donner beaucoup plus de détails.

La société Carmat a officialisé les informations parues dans la presse en fin de semaine dernière. Elle confirme qu'un nouveau coeur artificiel, le second, a été installé sur un patient. En conséquence, elle a accompli "la moitié de l'essai de faisabilité de sa bioprothèse cardiaque", qui porte sur quatre patients en insuffisance cardiaque biventriculaire irréversible, dont le pronostic vital est engagé à brève échéance. Carmat est en train de recruter deux autres patients. "Un avis favorable" Les critères de succès comportent, entre autres, la survie 30 jours après l'implantation et la récupération fonctionnelle des organes vitaux. Sur ces bases, les deux comités indépendants de contrôle de l'essai se sont réunis jeudi et vendredi derniers et un avis favorable à la poursuite du recrutement de nouveaux patients a été donné, explique la société, qui rappelle que, conformément aux bonnes pratiques cliniques et sauf obligations réglementaires ou circonstances particulières, elle ne prévoit pas de communiquer sur les résultats avant la fin de l'essai de faisabilité en cours. Carmat ne donne pas plus de détails dans son communiqué. Selon le quotidien 'Libération', le patient, dont l'identité n'est pas dévoilée, a été opéré par l'équipe du professeur Daniel Duveau au centre hospitalier de Nantes, poursuit le quotidien. Il s'agirait de l'hôpital La�"nnec-Nord du CHU de Nantes (Loire-Atlantique), qui fait partie des trois établissements autorisés à tester le coeur artificiel de Carmat. Quatre patients au total La première intervention, en décembre 2013, avait permis au patient, Claude Dany, 76 ans, de survivre 75 jours, mais le coeur artificiel avait ensuite cessé de fonctionner. Après enquête, le comité de protection des personnes, le comité de sécurité ainsi que les autorités réglementaires avaient émis en juillet dernier un avis favorable à la reprise du recrutement des trois patients suivants de l'essai de faisabilité. Carmat avait toutefois rappelé que, sous réserve d'obligations réglementaires ou de circonstances particulières, elle ne prévoyait pas de communiquer sur les résultats intermédiaires de ses essais, ce qui expliquerait sa discrétion. Et après une première opération très médiatisée, le retour de boomerang s'était avéré délicat pour la société début mars, à l'annonce du décès du premier patient. La société a reçu en septembre 2013 le feu vert des autorités françaises pour réaliser les premières implantations de son coeur artificiel sur quatre patients en France. Mis au point par le chirurgien français Alain Carpentier, ce coeur artificiel autonome reproduit le fonctionnement du coeur naturel. Il est destiné à des malades souffrant d'une insuffisance cardiaque à un stade terminal, avec un espérance de vie est très courte.