Bruxelles tacle à son tour Arnaud Montebourg le protectionniste

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www.boursier.com , modifié à
"Monsieur Montebourg s'affiche contre la mondialisation, il est protectionniste, c'est un choix", déclare le commissaire européen au Commerce...

Après Pascal Lamy à l'OMC, c'est au tour du commissaire européen au Commerce, Karel de GuchtMonsieur de critiquer le protectionnisme défendu par Arnaud Montebourg. Dans un entretien accordé au 'Figaro', il estime que le raisonnement du ministre du Redressement productif "ne tient pas la route", arguments à l'appui. "La France ne peut pas, seule, redistribuer les cartes du commerce mondial. Elle n'est pourtant pas la plus mal lotie (...) Pourtant ses entreprises réussissent mieux à l'étranger que sur le marché français. D'où ma question: comment réindustrialiser la France avec les 35 heures et sans résoudre le problème des coûts salariaux ? Je n'ai pas l'impression que Monsieur Montebourg s'intéresse vraiment au long terme...", explique Karel de GuchtMonsieur au 'Figaro'. "Sans avoir Bruxelles sur le dos" Ces déclarations interviennent après le tacle du directeur général de l'Organisation mondiale du Commerce, Pascal Lamy, durant le weekend. Il avait mis en cause lui aussi le "protectionnisme patriotique" d'Arnaud Montebourg, après ses photos très remarquées dans 'Le Parisien Magazine" pour défendre le "made in France"."Je n'ai rien contre le patriotisme économique. Par contre, si ça doit se transformer en protectionnisme patriotique, alors là non, parce que l'économie internationale aujourd'hui suppose que pour bien exporter, vous importiez plus", avait déclaré Pascal Lamy. Dans 'Le Figaro', Karel de GuchtMonsieur réagit à la volonté d'Arnaud Montebourg de subventionner les industries européennes "sans avoir Bruxelles sur le dos" : il estime que cette démarche revient à plaider "contre les règles de l'UE". A propos de la volonté du ministre de mettre sous surveillance importations de voitures coréennes, il estime "que cette requête n'est pas fondée. La Commission vient donc de refuser la demande de Paris. Les conditions juridiques ne sont pas remplies."