Bruxelles salue les "réformes ambitieuses" de la France et juge le budget 2014 cohérent

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www.boursier.com , modifié à
Le vice-président de la Commission européenne estime notamment les hypothèses de croissance "plausibles".

"Le projet de loi de finances (2014, ndlr) est marqué par la responsabilité et la prudence", a déclaré jeudi le vice-président de la Commission européenne, Olli Rehn à l'occasion d'un point presse tenu conjointement avec le ministre français de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, venu lui présenter le texte à Bruxelles. Pour mémoire, les nouvelles règles européennes obligent les Etats membres à soumettre leur projet budgétaire 2014 avant le 15 octobre. L'exécutif fournit alors une série de recommandations. Si elles ne sont pas suivies, les pays encourent de lourdes amendes. Un projet cohérent "Les hypothèses de croissance adoptées (...) même si légèrement supérieures aux nôtres, apparaissent plausibles", a reconnu Olli Rehn. Le gouvernement prévoit un PIB à +0,9% en 2014 après +0,1% cette année, contre -0,1% escompté par la Commission européenne. Concernant les objectifs de déficit, le vice-président s'est montré plus prudent. Pour 2013, elle évaluera prochainement "si l'ajustement structurel réalisé est conforme à la recommandation du Conseil du 21 juin". Bercy prévoit de le ramener de 4,8% à 4,1% du PIB cette année contre +3% prévu initialement puis +3,7% visé au printemps. "Concernant 2014, je me réjouis du fait que les objectifs budgétaires (-3,6% du PIB, ndlr) sont en ligne avec cette recommandation du Conseil", a poursuivi Olli Rehn. Des réformes "ambitieuses" L'éloge de la France ne s'arrête pas là puisque le vice-président de la Commission a salué "les réformes ambitieuses accomplies depuis un an" et qui doivent être poursuivies. Le gouvernement a notamment fait adopter cette année le projet de loi sur la sécurisation de l'emploi qui prévoit que les entreprises puissent négocier des baisses de salaires en échange d'un maintien des effectifs. Elle s'apprête également à faire passer une nouvelle réforme des retraite, jugée toutefois insuffisante par le patronat et une bonne partie de la droite.