Bouygues Télécom/4G : les syndicats d'Orange montent au créneau

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www.boursier.com , modifié à
Ils vont saisir le Conseil d'Etat après la décision de l'Arcep qui autorise Bouygues Télécom à déployer sa 4G sur les fréquences actuellement utilisées pour la 2G...

L'Unsa/CFE-CGC France Télécom s'inquiète de la récente décision de l'Arcep, autorisant Bouygues Télécom à déployer la 4G mobile sur les fréquences actuellement utilisées pour la 2G (1.800 MHz), à compter du 1er octobre prochain. "Une fois de plus, aucune (condition) n'est posée sur l'emploi, alors que la catastrophe est d'ores et déjà annoncée en la matière dans le secteur des télécoms", déplore l'organisation dans un communiqué. Aucune étude d'impact Ces derniers pointent du doigt l'absence d'étude d'impact sur l'emploi, alors même que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg a récemment formulé cette même critique à l'égard du gouvernement sortant, concernant l'arrivée de Free Mobile début 2012. A minima, il aurait été simple "de demander aux candidats souhaitant anticiper la réutilisation des fréquences un engagement sur le maintien et/ou le développement des emplois en France", estiment les syndicats qui ont donc décider de saisir le Conseil d'Etat pour faire en sorte que le code des Postes et des Télécommunications soit respecté. Avantage concurrentiel ? L'opération qui consiste à réaménager une partie de fréquences 1.800 MHz en 4G, est appelée "refarming". La filiale du groupe de BTP l'avait réclamé en juillet 2012, suscitant une levée de boucliers de la part de ses concurrents, qui ont considéré la demande de Bouygues comme "déloyale". Ils estiment en effet que cela lui permet de déployer la 4G plus rapidement et avec des investissements moins lourds. Pour les syndicats, l'opérateur bénéficie donc réellement d'un avantage concurrentiel, malgré les contreparties demandées (rendre une partie du spectre 1800 MHz). "Bouygues Telecom pourrait bénéficier sur la 4G d'une "prime de premier entrant" non négligeable, car elle permet d'attirer immédiatement les clients à plus forte valeur ajoutée, au moment même où tous les acteurs des télécoms cherchent à restaurer leurs marges après le séisme tarifaire infligé au marché par les offres de Free Mobile", fait valoir l'Unsa/CFE-CGC.