Bonus des traders : les banques prêtes à des concessions

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les banques françaises veulent bien faire un geste pour limiter les bonus des traders, mais veulent préserver leur "compétitivité".

Des concessions sur les bonus des traders, d'accord, mais seulement si elles sont étendues au niveau international, pour "préserver la compétitivité de la place financière de Paris" : c’est l’un des enseignements de la rencontre qui a réuni pendant trois heures, lundi, les banques françaises et Christine Lagarde, à Bercy, et qui a donné lieu à "des débats fournis", selon l'entourage de la ministre de l'Economie.

"Il [faut] que les nouvelles mesures [...] s'appliquent simultanément au niveau international", plaide ainsi Gérard Mestrallet, le patron de GDF Suez et président de l'association Paris Europlace. "Faute de quoi la place de Paris court le risque d'une perte de compétitivité et d'une délocalisation de ses activités et emplois au profit des places financières concurrentes", avertit-il.

Le même mot d'ordre a été martelé, lundi, par Xavier Bertrand, le secrétaire général de l'UMP. "En France, les choses ont déjà bougé. Ce qui est important, c'est aussi de les faire bouger en Angleterre et aux Etats-Unis par exemple", a assuré le chef du parti majoritaire, sur France Info. "Ça va être l'enjeu aussi du prochain G20".

Après cette première réunion au ministère de l'Economie, les représentants des principaux établissements financiers français, sous les feux de la critique depuis l'affaire BNP Paribas, seront reçus, pour la septième fois de l'année, mardi, à l'Elysée, par le président de la République.