Bataille de drones au Bourget

Les drones sont devenus indispensables pour surveiller les opérations terrestres
Les drones sont devenus indispensables pour surveiller les opérations terrestres © MAXPPP
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avec Mélanie Taravant
Devenus indispensables sur le terrain militaire, les drones font sensation au salon du Bourget.

Au salon aéronautique du Bourget, Airbus et Boeing ne sont pas les seuls à être en compétition. Les drones, ces avions sans pilotes, sont de plus en plus demandés par les Etats du monde entier.

Incontournable sur le terrain

Présents dans le salon sous forme de maquette grandeur nature ou dans des films de démonstration, les drones y font sensation. Parmi eux, le futur drone franco-britannique Telemos, exposé par Dassault Aviation et BAE Systems. L'engin, qui ressemble à une sorte de grand oiseau noir, a l'envergure d'un avion de ligne et est bourré de capteurs, d'antennes et de caméras ultra perfectionnées.

Sur le terrain, ce genre d'avion est devenu incontournable. Sa mission est de surveiller les opérations terrestres, parfois jusqu'à 36h d'affilée. "Evidemment en Libye, mais c'est aussi par exemple le cas en Afghanistan. Quand vous avez des troupes au sol qui doivent se déplacer, savoir qu'en l'air elles peuvent faire appel à un drone qui sera capable de leur dire ce qu'il y a derrière la colline, quel est le risque qu'ils peuvent prendre, c'est ça l'utilité de ce type de drone", explique au micro d'Europe 1, Stéphane Fort de Dassault Aviation.

Des drones civils

Ce concentré de technologie ne sert pas seulement le secteur militaire, EADS imagine aussi des drones civils qui pourraient assurer la sécurité des citoyens. "Cela va servir à la surveillance des feux de forêt ou à protéger les populations qui tentent de traverser la Méditerranée sur des esquifs très fragiles. On les détectera et on pourra leur porter assistance", avance Luc Boureau, responsable de l'activité drone chez Cassidian.

En attendant, ce sont les Américains et les Israéliens qui dominent le marché. Les Européens se sont donné cinq ans pour renverser la tendance.