BNP Paribas : Michel Sapin souhaite la conclusion rapide d'un accord

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www.boursier.com , modifié à
Selon la presse, un accord serait à portée de main. Le prix de l'amende s'élèverait entre 8 et 9 milliards de dollars.

Un accord serait proche entre BNP Paribas et la justice américaine ! Selon le 'Wall Street Journal', la banque française pourrait verser entre 8 et 9 milliards de dollars pour mettre fin aux poursuites contre elle, et accepter d'autres sanctions complémentaires. Invité sur 'France Info', le ministre français des Finances, Michel Sapin a souhaité la conclusion rapide d'un accord. "BNP ne peut plus rester dans cet entre-deux, BNP a besoin de connaître les décisions qui sont prises par la justice et les autorités américaines", a-t-il estimé. Départ de 30 salariés ? Les juges auraient ainsi obtenu que la banque française se sépare de plus de 30 salariés, dont la plupart ont déjà quitté le groupe, selon des sources proches du dossier. Le 12 juin dernier, le directeur général délégué du groupe, Georges Chodron de Courcel, l'un des responsables mis en cause par les juges newyorkais, a annoncé son départ en retraite en septembre prochain. En outre, BNP Paribas serait aussi frappé d'une interdiction temporaire, "probablement de quelques mois", d'effectuer des transactions en dollars, poursuit le quotidien américain. La justice américaine reproche à BNP Paribas d'avoir dissimulé des opérations en dollars réalisées aux Etats-Unis avec des pays sous embargo américain (Iran, Cuba, Soudan) entre 2002 et 2009, pour un montant estimé à 30 milliards de dollars. Sanction moins lourde que prévue La sanction financière pourrait donc finalement s'avérer un peu moins lourde que prévue pour BNP Paribas, les précédentes fuites dans la presse ayant fait état d'au moins 10 Mds$ d'amende, voire de 16 Mds$... En revanche, l'interdiction de procéder à des opérations en dollars, même pendant une courte période, pourrait affecter les relations de la banque avec ses clients. BNP Paribas pourrait cependant obtenir un délai avant l'entrée en vigueur de cette sanction, ce qui lui permettrait de mettre en place des solutions alternatives.