Arnaud Montebourg avait rédigé une lettre de démission

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Le président de la République l'a convaincu de rester à son poste...

Tout était prêt pour sa démission. Après avoir été "désavoué" sur le dossier de la nationalisation temporaire du site d'ArcelorMittal de Florange, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a envisagé un temps de quitter son poste, a-t-il confirmé ce vendredi matin, sur RMC et BFM Télé. Après plusieurs mois de négociations et de discussions avec la direction d'ArcelorMittal, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avait finalement mis de côté la nationalisation temporaire du site défendu par Arnaud Montebourg, estimant qu'elle aurait eu un coût non négligeable pour le contribuable. En échange, Arcelor a accepté d'investir 180 millions d'euros sur cinq ans sur le site lorrain et de ne pas procéder à un plan social. "Deux personnes m'ont convaincu" A la question, "est-il vrai que vous avez rédigé votre lettre de démission?", Arnaud Montebourg a répondu : "oui je vous le confirme (...) tout était prêt (...) Quand on est désavoué (...) la question se pose". Avant d'ajouter : "Mais deux personnes m'ont convaincu de ne rien faire, le président de la République et Edouard Martin (le leader de la CFDT d'ArcelorMittal, ndlr)".  Mettre cette solution sur la table Le ministre du Redressement productif ne regrette cependant pas que la discussion ait eu lieu. Selon lui, "le débat a permis de mettre sur la table une nouvelle possibilité entre les mains du gouvernement", soulignant au passage que, la question de la nationalisation n'est pas "idéologique", mais "pragmatique"...