Airbus A400M : décision dans un mois

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
La fabrication de l’avion de transport militaire d’Airbus a pris un tel retard que certains pays songent à renégocier, voire résilier le contrat.

L’A400M obtient un sursis d’un mois. Les ministres de la Défense des sept pays partenaires de l'avion de transport militaire – Allemagne, Belgique, Espagne, France, Luxembourg, Royaume-Uni et Turquie –, réunis à Séville, se sont accordé un mois de réflexion supplémentaire. Puis ils décideront s’ils renégocient ou non leur contrat avec EADS, maison-mère d’Airbus, qui fabrique l’A400M, dont la construction a accumulé beaucoup de retard.

Certains pays, comme la France et l’Allemagne, souhaitaient entamer immédiatement un délai de six mois de renégociation du contrat. Mais les Britanniques ont affiché des réticences sur le volet financier du dossier. "Il valait mieux éviter le blocage complet et j'ai proposé qu'on ait ce délai d'un mois supplémentaire", a déclaré , à l'issue de la réunion, Hervé Morin, ministre de la Défense, qui a proposé la tenue d'une nouvelle réunion à Paris avant la fin juillet.

Ce délai devrait permettre aux Britanniques et à EADS d'avancer, selon Hervé Morin, afin que le mois prochain, les ministres aient "les éléments qui nous permettrons de pouvoir, espérons-le, engager la phase de renégociation du contrat permettant la poursuite du programme" de cet avion de transport militaire. Le contraire serait un coup très dur pour sa survie.

L'A400M devait commencer à être livré dès la fin 2009. Mais, victime d'importantes difficultés de mise au point, l’engin accuse un retard d'au moins trois ans. L’Allemagne, par exemple, devra patienter jusqu’en 2014 pour recevoir son premier A400M. Cet avion est attendu avec impatience par les armées française, britannique ou allemande dont les flottes de transport sont à bout de souffle.

Les sept pays partenaires avaient la possibilité de résilier leurs commandes le 1er avril en raison des retards pris par EADS. Mais le groupe a obtenu un premier délai de trois mois, qui expirait fin juin, pour que les parties en présence fassent un point précis sur l'état du programme, qui pèse 20 milliards d'euros.