Affaire Tapie : Christine Lagarde auditionnée une 2ème fois par la CJR ?

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www.boursier.com , modifié à
En mai dernier, la Cour de justice de la République avait placé la directrice sous le statut de "témoin assisté".

Dans le cadre de l'affaire d'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie face au Crédit Lyonnais en 2008, l'ancienne ministre de l'Economie Christine Lagarde aurait été auditionnée une deuxième fois par la Cour de Justice de la République, le 31 janvier dernier, selon les informations de la chaîne I-Télé. Statut de témoin assisté En mai, l'actuelle directrice du FMI avait été placée sous le statut de "témoin assisté" par la CJR, chargée de juger les membres du gouvernement pour les crimes et délits qu'ils auraient pu commettre dans l'exercice de leur fonction. Cette fois encore, après cinq heures d'audition, Christine Lagarde n'a pas été mise en examen, précise la chaîne de télévision. Pour mémoire, la CJR a ouvert une procédure à l'été 2011. Elle s'interroge notamment sur le fait que Christine Lagarde a choisi en 2007, de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d'Adidas, contrôlé par Bernard Tapie. L'homme d'affaires s'était vu verser environ 400 millions d'euros, avec les intérêts. La patronne du FMI a toujours démenti une quelconque malversation et a estimé avoir pris "la meilleure décision". Plusieurs mises en examen Sur le plan judiciaire, Stéphane Richard, PDG d'Orange et ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde a été mis en examen par deux juges d'instruction pour "escroquerie en bande organisée" en juin dernier. Quatre autres personnes sont dans le même cas, à savoir Bernard Tapie lui-même, l'ex-juge arbitre Pierre Estoup, Jean-François Rocchi, l'ancien président du Consortium de réalisation (CDR), la structure chargée de liquider le passif du Lyonnais, et Maurice Lantourne, l'un des avocats de l'homme d'affaires. Dans un long entretien filmé accordé en novembre dernier au 'Monde', Bernard Tapie a indiqué qu'il était impossible de truquer un arbitrage. "Le processus ne peut pas être bidouillé (...) on est confronté à une entreprise d'Etat (...) qui comporte des normes", avait-il martelé...