Affaire Adidas: Tapie attaque l'Etat et traite Peyrelevade de "voleur" !

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www.boursier.com , modifié à
L'homme d'affaires assure n'avoir bénéficié d'aucune "ristourne" fiscale de la part de l'Etat...

Bernard Tapie contre-attaque après les dernières révélations de presse, l'accusant d'avoir touché une ristourné du fisc sur ses indemnités d'arbitrage controversées... Dans un entretien publié ce matin par 'Les Echos', l'homme d'affaires dément avoir jamais reçu de faveurs du fisc, et affirme avoir "bon espoir" de faire valoir ses droits face à la justice dans l'affaire de l'arbitrage avec l'Etat sur la vente d'Adidas par le Crédit Lyonnais.   "Les tribunaux m'ont toujours donné raison"   Rappelons qu'à la demande du gouvernement actuel, Bernard Tapie a été mis en examen le 28 juin dernier pour escroquerie en bande organisée, concernant l'arbitrage négocié avec le gouvernement, et octroyant à l'homme d'affaires 403 millions d'euros pour solder son litige avec le Crédit Lyonnais. M. Tapie estime faire face à "tout l'appareil d'Etat, un Etat socialiste qui, au nom de la justice et de la morale, bafoue en toute conscience les principes élémentaires du droit". Il souligne que "depuis 1995, les tribunaux m'ont toujours donné raison", notamment en 2009, en révisant le jugement de liquidation de Bernard Tapie Finance (BTF). Dans ces conditions, selon M. Tapie, si l'arbitrage était annulé, comme le souhaite le gouvernement actuel, les conséquences financières pourraient in fine être encore plus élevées pour l'Etat...  "Fait rarissime, si l'arbitrage était annulé, tous les effets de la liquidation étant annulés, je serais en mesure de récupérer les actions de BTF que la liquidation des biens m'avait saisies et je serais habilité de ce fait à demander l'annulation de la vente des actions d'Adidas compte tenu du non-respect par le Lyonnais du mandat de vente qui lui avait été donné. Je laisse aux professionnels le soin d'évaluer le risque pour l'Etat"...   "Pas de ristourne de la part de Bercy"     Sur le plan fiscal, M. Tapie nie avoir touché une "ristourne" de Bercy, et estime avoir au contraire "payé 7 millions en trop" au fisc. "Les impôts liés à l'arbitrage ont été payés sur la base imposée par l'administration fiscale et ­contrôlés au plus haut niveau de Bercy, après d'ailleurs une consultation qui a été faite par eux auprès du conseiller d'Etat Olivier Fouquet", affirme-t-il.   Enfin, Bernard Tapie réitère ses accusations contre Jean Peyrelevade, PDG du Crédit Lyonnais à l'époque de la vente d'Adidas à la banque. Un récent article publié par 'Le Monde' citait l'ancien président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, affirmant aux policiers qu'il soupçonnait "une escroquerie" dans l'affaire Adidas. Mais, s'insurge Bernard Tapie, "quand le policier lui demande de préciser ce qu'il voulait dire, Pierre Mazeaud désigne l'escroc comme étant Jean Peyrelevade, à l'époque président du Lyonnais. Il dit clairement que c'est Peyrelevade l'escroc qui a voulu s'approprier Adidas. Dans l'affaire Adidas, le voleur, ce n'est pas moi, c'est Peyrelevade", affirme-t-il.