Aéroports : voler plus haut pour produire moins de nuisances

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Un plan pour réduire les nuisances sonores autour des aéroports parisiens, c'est ce qu'ont présenté mardi les secrétaires d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet et aux Transports, Dominique Bussereau, dans la continuité du Grenelle de l'environnement. Parmi les mesures annoncées : l'obligation de voler plus haut comme c'est déjà le cas dans d'autres capitales européennes et des surtaxes pour limiter les décollages en soirée. Mise en eouvre prévue dès 2008.

Ils sont trois millions de riverains à subir au quotidien les nuisances liées à l'activité des aéroports parisiens. Pour réduire ces désagréments, et dans la droite ligne du Grenelle de l'environnement, le gouvernement, par la voix des secrétaires d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet et aux Transports, Dominique Bussereau, a présenté mardi après-midi un plan en trois points applicable dès 2008. Des contraintes supplémentaires pour les compagnies aériennes, des aides substantielles pour les riverains.

Première mesure : comme à l'approche de nombreuses autres capitales européennes, comme Londres, l'arrivée sur Paris devra désormais se faire 300 mètres plus haut que jusqu'à présent. Cela "peut paraître peu mais le gain sonore est énorme puisqu'il divise par deux la puissance sonore émise par un avion", a précisé Nathalie Kosciusko-Morizet. La mesure entrera en ¿uvre progressivement, elle est sans danger pour les passagers. Par ailleurs, le plan prévoit également une généralisation progressive des procédures d'atterrissage moins bruyantes, à partir du 1er semestre 2008.

Une taxe de nuisance aérienne "de soirée", soit entre 18heures et 22 heures, viendra aussi s'ajouter aux taxes déjà existantes de jour et de nuit. Elle pourrait être multipliée par quatre par rapport aux heures de jour. Ainsi, pour le très gros porteur de Boeing, le 747-400, la taxe à Orly est actuellement de jour de 1.059 euros et de nuit de 10.594 euros. Pour la soirée, elle devrait passer à 4.392 euros. En contre-partie pour les compagnies aériennes, le gouvernement va doubler son budget alloué à la recherche aéronautique, soit 52 millions supplémentaires.

Les recettes nouvelles issues des taxes alimenteront de leur côté les aides aux travaux d'insonorisation pour les riverains des aéroports. 1.500 logements en attente devraient ainsi être traités dans les deux ans grâce aux 23 millions d'euros dégagés, selon le projet gouvernemental. Les travaux devraient donc être subventionnés à hauteur de 95% contre 80 actuellement.