17% des étudiants ne se soignent pas, faute d'argent

  • Copié
avec AFP , modifié à

Les étudiants sont de plus en plus nombreux à renoncer à se soigner faute d'argent, selon une étude d'Emevia, un réseau national de mutuelles de proximité, publiée mardi. 17,4% des étudiants déclarent avoir renoncé à des soins les six derniers mois pour des raisons financières, un chiffre en augmentation de 2,4 points par rapport à 2011, a précisé Emevia qui mène des enquêtes tous les deux ans depuis une quinzaine d'années.

"C'est un renoncement plus qu'inquiétant", a alerté Cédric Chevalier, président d'Emevia. "Il y a une vraie problématique de santé publique sur cette population-là", a-t-il ajouté. Cette augmentation s'explique par les capacités financières des étudiants "toujours un peu plus dégradées par rapport aux années antérieures", est-il précisé dans l'étude, 49,5% d'entre eux ayant ressenti des difficultés financières au cours de l'année.

"Les femmes renoncent plus aux soins que les hommes (21,6% contre 12%)", a observé par ailleurs le réseau de mutuelles.  Face à la maladie, seulement 53,1% des étudiants recourent à un médecin traitant (contre 56,9% en 2011). Près de la moitié d'entre eux (47%) pratiquent l'automédication et un peu plus d'un tiers (33,1%) consomment des médicaments donnés par un proche. Moins d'une étudiante sur deux (48%) a consulté un gynécologue en 2013, alors qu'elles étaient 52,1% en 2011, un "recul inquiétant", pour Emevia.